Opération séduction pour la French Tech Loire Valley

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Vendredi matin c’était l’effervescence sur le site Mame à Tours. La candidature « French Tech Loire Valley », regroupant les villes d’Orléans et Tours organisait ses premières rencontres en présence d’environ 200 invités dont une centaine de chefs d’entreprises mais également et surtout Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat chargée du Numérique.

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Dans un premier temps, ce rendez-vous devait être la première rencontre de l’ensemble des acteurs orléanais et tourangeaux de la candidature « French Tech Loire Valley ». Profitant de cette occasion, le député Jean-Patrick Gille avait invité la secrétaire d’Etat en charge du Numérique. La présence de cette dernière a transformé ce rendez-vous en examen de passage. Au programme pour Axelle Lemaire : visite du site Mame puis conférence de présentation de la candidature French Tech Loire Valley avant de finir par une conférence de presse. Une matinée capitale pour la candidature orléano-tourangelle, moins de trois semaines avant la désignation des nouvelles villes labellisées « French Tech ».

IMG_7527Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat chargée du Numérique

La « French Tech » ça sert à quoi ?

Label lancé par le gouvernement l’an passé, la « French Tech » est un label territorial à l’échelle d’une agglomération ou d’une région, destiné à aider à la croissance et au rayonnement international des acteurs et de l’économie du numérique français. « L’objectif premier est de renforcer l’attractivité internationale des start up françaises pour les aider à lever des fonds » rappelait ainsi Axelle Lemaire vendredi dernier à Tours. Pour la secrétaire d’Etat, il s’agit « d’aider les entreprises à accroitre leur compétitivité par l’innovation ».

Neuf territoires ont été déjà labellisés l’an passé, la deuxième vague actuellement en cours d’examen comporte 14 candidatures. Si le nombre retenu n’est pas défini, d’après Axelle Lemaire, toutes ne l’auront pas et ses services seront notamment vigilants à : l’écosystème des candidatures, au nombre de start-up concernées, au niveau des fonds levés, à la présence d’incubateurs et d’accélérateurs…

Cette labellisation obtenue pour un délai de trois ans permet en outre d’obtenir des financements de Bpifrance, des invitations sur des évènements internationaux et bien sûr une visibilité à l’international espéré grâce au label « French Tech ».

Quels sont les atouts de la candidature « French Tech Loire Valley » ?

Axelle Lemaire n’était pas là pour distribuer les bons points mais a tout de même relevé quelques axes jugés intéressants de la candidature « French Tech Loire Valley » :

Le premier d’entre eux : L’association entre les villes de Tours et Orléans et la mise en commun de leurs compétences. Il est vrai et c’est suffisamment rare pour le signaler mais que ce soit du côté des acteurs de l’économie numérique mais aussi des élus de tous bords politiques comme de tous bords ligériens, qu’ils soient Orléanais ou Tourangeaux, ce projet semble faire l’unanimité.

Autres points importants de la candidature : le numérique au service des spécificités locales comme l’agriculture ou le tourisme : « L’e-commerce, chaque territoire peut le faire, en revanche les châteaux de la Loire ce n’est pas délocalisable » pointait ainsi la secrétaire d’Etat.

La candidature ligérienne entend également s’appuyer sur deux lieux « totems », symboles de ce projet et servant d’incubateurs : le Labô à Orléans et le site Mame à Tours dont la première tranche destinée à accueillir l’Ecole des Beaux-Arts ouvrira en septembre, avant une seconde tranche espérée en décembre.

Enfin, point de vue financement, les élus ont annoncé la mise en place d’un fonds d’investissement objectivé à 20 millions d’euros.

Une candidature doublée par Angers ?

Alors qu’Axelle Lemaire renvoyait la décision de labellisation au mieux au 18 juin, l’annonce surprise dans l’après-midi même de François Hollande de l’obtention de ce label par Angers, peut interroger sur l’avenir de la candidature « Loire Valley ». Même si la secrétaire d’Etat affirmait vendredi matin que la « French Tech » n’était pas un outil d’aménagement du territoire, cette dernière annonçait également que si le nombre de territoires labellisés n’était pas établi, elle souhaitait vouloir en limiter le nombre, en citant le contre-exemple des pôles de compétitivité, noyés par leur nombre trop important. Nantes étant déjà labellisée depuis l’automne 2014, avec Angers, cela ferait trois territoires labellisés sur l’axe ligérien. Peut-être un de trop…

Quel avenir pour le site Mame en cas de non labellisation ?

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Interrogé par 37°, Thibault Coulon, adjoint au maire de Tours aux technologies numériques, annonçait ne rien changer au projet du site Mame, même si l’Etat ne labellisait pas la candidature Orléano-Tourangelle : « J’ai les financements et les acteurs économiques, donc je ne changerais rien ». Mame devrait ainsi quoiqu’il arrive accueillir des acteurs du numérique. Plus que de simples bureaux, ce lieu est pensé comme « un outil ouvert permettant à différents acteurs de différents domaines de travailler ensemble en commun afin de créer une dynamique profitable à tous », nous expliquait-on parmi les candidats à l’installation dans ce lieu.

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