La P’tite Maiz : la bière tourangelle qui voit loin

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La bière serait-elle en passe de devenir une nouvelle mode cool et branchée ? La tendance est en tout cas clairement à un basculement de l’image du produit avec en prime le développement d’une culture brassicole importante ces dernières années en France.

Une centaine de brasserie à la fin des années 2000, 600 en 2014, environ 800 en 2016, le nombre de brasseries connaît une croissance exponentielle en France. Loin des brasseries industrielles de grande consommation, nombre de ces brasseries sont de taille modestes et mettent en avant le côté artisanal des productions. Un phénomène qui n’évite pas la Touraine où l’on connaît depuis plusieurs années les Turone, Loere ou encore Loirette, des bières artisanales et locales mais qui restaient dans un côté brassicole traditionnel. A côté de ces bières surfant sur le côté local et l’ancrage territorial, une autre tendance de micros-brasseries éclot un peu partout en France : Les « Craft-beers », nom et tendance venus des Etats-Unis .

Les Bières « Craft » kézaco ?

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Qu’est-ce qui différencie une bière artisanale d’une craft me direz-vous ? Si le terme « craft » traduit littéralement, signifie bien artisanal, c’est l’état d’esprit qu’il y a autour qui différencie cette tendance comprend-on dans nos recherches.

Lié à l’essor des micros-brasseries, la tendance « Craft » est assez adepte du DIY (Do it Yourself). Avec une envie de donner ses lettres de noblesse à la bière en travaillant sur l’ensemble du produit : des matières premières à la réalisation de la bière, en passant par le packaging et le design, jusqu’à la distribution via des « Beers Shops », la mouvance « Craft » s’inscrit dans l’ère du temps, celle d’un produit cool, branché en jouant sur les usages des générations Y et suivantes.

« La tendance Craft va plus loin que celle des bières artisanales » nous explique Christophe, co-créateur de La P’tite Maiz, une bière tourangelle né à l’automne 2015. « Les bières artisanales ont défriché le terrain et ont été pionnières en montrant qu’il y avait autre chose que des bières industrielles » nous raconte ce dernier, « les Craft suivent cette logique en allant sur un autre créneau, en axant moins sur le côté local par exemple ». A écouter Christophe et Quentin, son associé, on comprend ainsi qu’une « Craft » c’est non seulement une bière mais aussi une marque, une provenance, un goût et une histoire. C’est également une ouverture d’esprit avec la volonté d’expérimenter de nouveaux goûts ou encore celle de favoriser l’échange entre brasseurs.

La P’tite Maiz : la bière tourangelle qui voit loin

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Après une formation à La Rochelle et un diplôme universitaire d’opérateurs brasseries, Quentin et Christophe se sont lancés dans la micro-brasserie : « L’idée de départ était de brasser nos bières à La Réserve qui nous a ouvert ses portes. C’est une formidable rencontre parce qu’en prime on peut tester nos bières auprès des clients du lieu ». Une fois ces tests validés, les deux créateurs de La P’tite Maiz vont brasser à plus grande échelle, du côté de Pessac en Gironde pour leurs deux premiers produits, certainement ailleurs pour la suite : « Nous avons en nous cette envie de découvrir différentes brasseries pour voir les process et échanger autour ».

Sans volonté de se limiter au marché local, les deux associés visent une distribution nationale pour leurs produits : « Même si nous souhaitons évidemment que cela marche sur Tours, on ne joue pas la carte territoriale parce que déjà les matières premières ne viennent pas d’ici, mais de France ou de l’étranger ». Avec cette envie d’expérimentation, ils sont ainsi en recherche constante de différenciation en s’inspirant de bières d’ici et d’ailleurs de France, des Etats-Unis, du Royaume-Uni ou encore de Nouvelle-Zélande. « Nous partons des goûts que nous aimons et travaillons chaque bière différemment, en essayant d’obtenir de nouvelles typicités à chaque fois ».

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Avec une volonté pédagogique affirmée, les étiquettes sont également réfléchies pour rendre curieux le client, avec les recettes d’indiquées, le taux d’amertume ou encore l’échelle EBC de couleur… « Il y a une véritable volonté de démocratiser les savoirs autour de la bière ». Des étiquettes par ailleurs dessinées par des artistes à qui ils font appel. Tout est ainsi pensé précisément tout comme le nom des bières : « Les noms doivent raconter l’histoire de la bière ». Pour le moment La P’tite Maiz’ commercialise deux bières : la « This is not a pils », une blonde houblonnée et la « Goat me a stout », une stout (sorte de brune pour les non avertis) comme son nom l’indique. Des bières qui sont en vente à La Réserve, au bar Le Tourangeau, bientôt à la Guinguette de Tours, mais aussi sur Paris dans des bars à bières, à Bordeaux ou encore à la guinguette d’Angers. Et du côté de La P’tite Maiz on travaille déjà sur la troisième bière de la marque « In wheat wheat trust ». « Wheat » signifiant blé, on aura compris qu’il s’agira cette fois d’une blanche. Et pour poursuivre cette volonté de démocratisation et de pédagogie Quentin et Christophe envisagent également par ailleurs des séances de brassage en public.

Un degré en plus :

> La page Facebook de La P’tite Maiz

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