Créer son entreprise : un projet de vie avant tout

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Les personnes accompagnées par la BGE ont tout type de profil, jeunes sortis d’études, salariés en reconversion, chômeurs… Autant de profils qui correspondent à autant de projets de vies et de projets professionnels variés. Dans le cadre de la « Semaine des TPE », la BGE Touraine mettra une dizaine de ces créateurs à l’honneur, 37° en a rencontré trois pour qu’ils reviennent sur la création de leur entreprise.

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Pour Anthony David, co-gérant de « L’Instant Boudoir » avec sa compagne Stéphanie Conrad, les mois précédant l’ouverture de son commerce ne furent pas les plus faciles qu’il ait connu. Cet ancien chercheur en robotique raconte ainsi avoir vécu « des périodes difficiles psychologiquement ». « On ne sait pas vers où on va, à plusieurs reprises on a pensé tout perdre » nous raconte-t-il. Pour ce couple venant de la région parisienne, la création de « L’Instant Boudoir » n’aura pas été de tout repos. Et si aujourd’hui ils avouent travailler beaucoup, pour Anthony, l’ouverture de la boutique il y a un an aura été un grand soulagement par rapport aux mois précédents : « Aujourd’hui on a beaucoup de boulot mais ce n’est pas insurmontable, même si on a du retard parfois sur certaines choses. En revanche, l’étape de création a vraiment été difficile. On était deux et on s’est entre-aidés, mais il faut vraiment en vouloir ».

IMG_9337Anthony David de L’Instant Boudoir

Pour celui qui s’épanouit aujourd’hui dans sa boutique de macarons typée XVIIIe siècle, c’est surtout l’impression de « sauter dans le grand vide » qui reste : « On ne se rend pas compte de tout ce qu’il y a à faire, de toutes les démarches. Avec le recul, je me dis que cela serait bien qu’il existe une sorte de manuel pour les nouveaux entrepreneurs pour indiquer toutes les démarches nécessaires, parce qu’en réalité on découvre quasiment tout sur le tas ». En tant que bénéficiaires du RSA au moment de la création de leur entreprise, Anthony et Stéphanie ont pu néanmoins être accompagnés par la BGE Paris dans un premier temps puis par la BGE Touraine quand ils ont trouvé leur local de la rue de la Victoire à Tours : « C’est un plus parce que cela permet surtout d’avoir un regard extérieur, un autre point de vue qui a forcément plus de recul » témoigne ainsi Anthony.

IMG_9324Nicolas Chevillon de « La Cave sur la Place »

Un point de vue partagé également par Nicolas Chevillon, ancien salarié dans l’industrie pharmaceutique qui suite à un licenciement a choisi de franchir le pas de l’entrepreneuriat pour ouvrir son commerce : « La Cave sur la Place » spécialisé dans le vin bio et situé place Velpeau. Devenu caviste, celui-ci explique : « Il ne suffit pas d’avoir un projet pour que celui-ci existe, surtout quand on vient d’une autre filière. Monter une entreprise c’est une aventure. Trouver les bons partenaires ce n’est pas évident ». Aidé également par la BGE Touraine, Nicolas Chevillon conseillerait à son tour l’accompagnement de cette structure : « La BGE ce n’est pas une béquille mais ils aident à s’orienter vers les bons axes de travail ».

Aujourd’hui, presque deux ans après l’ouverture de sa boutique, Nicolas Chevillon est un patron heureux qui fait ce qu’il a toujours aimé comprend-on à l’écouter nous expliquer les différences entre les vins bio, les vins nature, les vins traditionnels… « Lancer une entreprise comme j’ai fait, cela correspond forcément à un projet de vie, à quelque-chose qui est en nous. Moi je ne voulais pas travailler sur du vin mais précisément sur du vin bio, parce que c’est celui qui me plaît, à la fois pour des questions éthiques mais aussi gustatives ».

Travailler dans un domaine qui plaît, c’est le point commun des trois entrepreneurs rencontrés et c’est souvent le déclic qui fait franchir le pas. Un constat qui vaut également pour Cédric Robin qui a lancé en 2013 « L’Apparte » avec Guillaume Florenson. Bien que les profils de ces derniers soient différents de nos précédents interlocuteurs, puisque créateurs d’entreprise en sortant d’études, c’est à la fois l’envie d’entreprendre et le fait « d’aimer le monde de la nuit » qui les a poussés à ouvrir « L’Apparte », un concept alors novateur de lieu où les clients peuvent amener leurs boissons et nourriture contre un droit d’entrée. « Notre idée était qu’avec la baisse de pouvoir d’achat, il devenait de plus en plus compliqué pour les étudiants de se retrouver dans les bars. Notre idée est qu’ils peuvent venir ici contre un ticket d’entrée allant de 6 à 8 euros selon les soirs pour qu’ils puissent faire la fête en apportant leurs propres boissons et nourritures ».

IMG_9349Cédric Robin de « L’Apparte »

Bénéficiaires du dispositif D2E (diplôme d’établissement d’étudiant entrepreneur) du ministère de l’Education Nationale, Guillaume et Cédric ont pu bénéficier d’un accompagnement par deux tuteurs, un enseignant et un professionnel (Anthony Sumien-Leneutre de la BGE Touraine) pour monter leur projet. « C’était un gros plus d’avoir ces heures de conseil parce qu’elles permettent de prendre le temps de la réflexion. Cela offre également une expertise intéressante et cela nous a notamment été important sur les questions d’apports bancaires ».

Trois ans après la création de « L’Apparte », la vie d’entrepreneur correspond-elle aux attentes de Cédric ? « On embellit forcément les choses quand on imagine la création, mais en fait on se rend vite compte que c’est plus compliqué dans la réalité. Par exemple on ne se verse pas de salaire dans les premiers temps, on teste beaucoup de choses, on fait marche arrière sur certaines idées … ». Pour nos trois interlocuteurs aux parcours différents, la vie de jeune entrepreneur est ainsi un apprentissage permanent pas toujours évident à appréhender, mais sur lequel le plaisir d’exercer une profession qui leur correspond prend le dessus plus que tout.

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