Cantines à Tours : Les parents d’élèves favorables aux produits locaux et au bio

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Avec plus de 750 réponses à leur questionnaire «  sur le devenir de la cuisine centrale et l’évolution de l’alimentation dans les cantines », Emmanuel Denis et David Chollet se montrent satisfaits. Après un mois de présence dans les écoles tourangelles, les élus EELV récoltent en effet plus de réponses qu’ils n’avaient espérés au départ. Un signe pour eux que la population demande à être intégrée aux réflexions sur les projets locaux.

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«Nous nous étions fixé un seuil de 500 réponses, soit 10 % des 5.000 familles inscrites dans les écoles de Tours afin que cela soit assez représentatif, nous avons finalement dépassé les 750 réponses » affichent-ils fièrement lors d’une conférence de presse faisant le bilan de ce questionnaire. Avec une présence dans une vingtaine d’écoles dans lesquelles ils ont été les matins à la rencontre des parents d’élèves, mais aussi par le biais d’internet, les élus EELV ont passé un mois sur ce projet, qui hasard du calendrier nous avaient-ils dit au moment de son lancement, coïncide avec l’actuelle réflexion sur le devenir de la cuisine centrale des Fontaines qui prépare les repas de l’intégralité des écoles municipales mais aussi des crèches de la ville. Et les résultats de ce questionnaire vont dans le sens des attentes des élus écologistes.

Premier constat dressé, une grande partie (84%) des parents d’élèves ont répondu vouloir être impliquer dans l’élaboration du projet de rénovation de la cuisine centrale. Une implication allant de la simple forme d’avis à celle d’une participation à un forum ouvert pour 300 d’entre eux « Le sujet est fédérateur, l’alimentation des enfants est un sujet qui touche forcément tous les parents. Mais ces réponses vont également dans le sens de l’étude de la Fondation Jaurès – Institut Viavoice qui a montré que près des ¾ de la population interrogée voulait être impliquée et consultée dans les projets publics » analysent-ils. (ndlr : Cette étude a montré un désir de démocratie participative avec notamment le recours à des référendums d’initiative populaire, jugé utile à la démocratie par les trois quarts des Français (75 %) mais aussi le recours plus fréquent à de simples consultations, notamment en ligne (71 %) ;  à noter que les premiers thèmes appréciés pour les référendums seraient : l’aménagement du territoire, les politiques sociales, l’éducation et la santé).

Une première réponse massive qui ne s’est pas démentie dans la suite du questionnaire. En effet, parmi les questions posées, toutes ont eu un écho favorable : le remplacement du pain blanc par du pain bio (92% de oui), l’augmentation de la part de légumes et fruits bio (96%) , Instauration d’un repas végétarien par semaine pour compenser le surcoût du bio et du local (90% de oui), le renforcement de la campagne anti-gaspillage (90%), la mise en place de menus tenant compte de la saisonnalité (95% de oui)… Une large adhésion qui ne baissera que sur une seule question, celle de la qualité de l’eau servie ou « seuls » 70% sollicitent l’eau de la ville.

Pour Emmanuel Denis et David Chollet, ces réponses relèvent de bon sens et peuvent être mises en place sans grandes difficultés, à commencer par la chasse au gaspillage : « On estime qu’un repas engendre en moyenne environ 70 centimes d’euros de gaspillage. A Tours c’est 8 000 repas par jour, cela permettrait donc des économies non négligeables permettant d’augmenter la part du local et du bio. ». Aujourd’hui ces parts sont de 30% de produits locaux dans les menus et de 17% de bio en valeur. « C’est maintenant, alors qu’on envisage une rénovation de la cuisine centrale qu’il faut engager ces réflexions » assènent-ils. Une demande de rencontre a d’ailleurs été envoyée à Serge Babary et son adjointe en charge du dossier, Barbara Darnet-Malaquin,  afin de leur exposer les conclusions de ce questionnaire. Des conclusions qu’il ne faut pas négliger selon eux, alors que l’avenir de la cuisine centrale se joue actuellement. « Nous avons une inquiétude sur la transparence des menus si cela passe au privé et c’est ce qui ressort également des discussions que nous avons pu avoir avec des parents d’élèves ». Sans surprise et comme ils l’ont déjà affirmé publiquement ces dernières semaines, les élus EELV réaffirment leur volonté de voir la cuisine centrale restée en gestion municipale et pourquoi pas d’envisager de se servir d’une future ceinture maraîchère au niveau de l’agglo ou encore d’une légumerie automatisée pour améliorer le repas des enfants et répondre ainsi aux demandes de leurs parents.

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