Un consensus métropolitain, mais sans La majorité de La Riche

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L’élection du nouvel exécutif métropolitain ce vendredi soir n’a pas tourné au psychodrame. Après l’annonce d’une volonté commune de diriger l’intercommunalité sans faire fi de leurs divergences, Emmanuel Denis, le maire de Tours et Frédéric Augis, le président sortant de nouveau candidat à sa succession, devaient faire valider par les 87 élus du Conseil de la Métropole, la nouvelle gouvernance voulue.

Même si les choses avaient été calées d’avance en coulisses, nul n’est à l’abri de surprise lors de ces moments électifs. On l’a vu en 2020 avec la candidature surprise d’Emmanuel François à la présidence de la Métropole face à Wilfried Schwartz, on l’a revu ce vendredi avec la candidature d’abord de Marion Cabanne face à Emmanuel Denis pour le poste de 2e vice-président, on l’a revu un peu plus tard avec celle du maire de La Riche, Filipe Ferreira-Pousos face au maire de Ballan-Miré, Thierry Chailloux pour le poste de 10e vice-président.

Pour Marion Cabanne, sa candidature était justifiée pour l’élue LR membre de l’opposition municipale de Tours, par sa volonté de « refuser de laisser un boulevard à la Nupes dans cette assemblée. »

Psychodrame larichois

Du côté du maire de La Riche, la problématique était autre. Alors que la ville de l’ouest de l’agglomération était jusqu’alors représentée par Wilfried Schwartz, son prédécesseur, par une vice-présidence aux mobilités, Frédéric Augis, alors candidat à la présidence, ne souhaitait proposer au maire de La Riche qu’une place dans le bureau, hors vice-présidence donc. De quoi déplaire à Filipe Ferreira-Pousos qui s’en est fait l’écho lors d’un propos liminaire aux élections des vice-présidents : « Je ne peux me résoudre au fait que la ville de La Riche ne soit pas représentée par une vice-présidence. Je vous demande de reconsidérer votre position » s’est-il ainsi adressé à Frédéric Augis, tout juste réélu président. « Vous pouvez vous présenter » a simplement réagi l’intéressé.

Quelques minutes plus tard, le maire de La Riche a pris le président métropolitain au mot, se présentant face à Thierry Chailloux, et candidat désigné par la concorde métropolitaine, mais sans succès. Une candidature pas du goût de l’assemblée visiblement puisque lorsque l’élection du 5e membre du bureau, normalement dévolue à Filipe Ferreira-Pousos, est arrivée, ce dernier a finalement été battu par l’élu d’opposition larichois Sébastien Clément. Un nouveau coup dur pour le maire de La Riche, qui tenta bien par la suite de se représenter à 4 reprises pour intégrer le bureau, mais à chaque fois se faisant battre. Bref à l’issue de la soirée, la majorité de La Riche n’était plus représenté au sein de l’exécutif métropolitain.

Du côté de Sébastien Clément, sa candidature face au maire de sa commune était justifiée par le fait que ce dernier lui ai enlevé la possibilité de garder sa représentation dans les organes annexes comme le SIEL (Syndicat Intercommunal d’Energie d’Indre et Loire) où il était jusque-là vice-président.

Interrogé par nos soins à l’issue de la séance, Filipe Ferreira-Pousos, gardait lui une amertume du déroulé de la soirée : « Malheureusement c’est une caricature de démocratie à partir du moment où les gens se mettent d’accord avant et décident d’exclure une ville de 11 000 habitants qui a des projets structurants comme le tramway, la Zac, un quartier politique de la ville… c’est une injustice. C’est mon sentiment et ce sera certainement celui des Larichois, je rappelle qu’on a été élus à plus de 77% par les habitants de La Riche. »

Dans le reste de l’assemblée, le cas larichois ne semblait pas trop émouvoir, l’essentiel de la soirée ayant été préservé : montrer que la cogestion avec la ville centre de retour dans les instances dirigeantes est une marche en avant qui permettra à la métropole d’avancer dorénavant.

Pour savoir qui fait quoi à la Métropole au sein du nouvel exécutif : relire notre article

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