Tours : des ambitions sportives qui passent par des infrastructures à la hauteur

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« J’aimerais plus de clubs d’élite à Tours ». Julien Héreau, conseiller municipal délégué aux sports de la ville de Tours, ne cache pas qu’il aimerait voir les clubs sportifs de la ville un peu plus hauts dans la hiérarchie nationale.

Il faut dire que parmi les clubs phares de la ville de Tours, peu évoluent au plus haut niveau. Si on compte le nombre en première division nationale, seul le TVB, champions de France en titre, est représenté. Dans l’anti-chambre de l’élite, le nombre n’est pas beaucoup peu plus important : Les Remparts en hockey, la 4S en tennis de table. Une seconde division dans laquelle le TFC aimerait y retourner. Après une saison difficile en Ligue 2, le club est reparti en effet au troisième échelon national et a comme ambition de ne pas y rester longtemps pour ne pas perdre son statut professionnel. Autre profil mais même objectif, l’UTBM, le club de basket. Ce dernier va disputer pour la première fois le championnat de Nationale 1 (3e échelon national) au bénéfice d’une wild-card accordée par la Fédération Française de Basket Ball. Un signe du destin qu’il faudra saisir au bond pour ce club créé en 2014 mais dont l’ambition a toujours été de retrouver les sommets professionnels du basket hexagonal.

La rénovation de Grenon : un projet suffisant ?

Vouloir des clubs au plus haut niveau c’est bien, mais cela nécessite néanmoins des infrastructures adaptées et à ce niveau on ne peut pas dire que la ville de Tours brille. La salle Grenon a certes bénéficié d’une rénovation cet été afin de répondre aux normes européennes du volley (il manquait jusque-là trois mètres de largeur sur la surface de jeu). Des travaux nécessaires qui ont permis de procéder à un léger lifting avec l’installation de nouvelles loges et un gain de quelques centaines de places pour passer la barre symbolique des 3000 spectateurs.

La Salle Grenon après travaux, par Une Image à Part

Suffisant pour le moment pour le quotidien du TVB, cette salle étant une des plus belles de Ligue A, même si à quelques reprises chaque année, le club tourangeau pourrait attirer plus de monde, ce que nous expliquait Pascal Foussard dans une interview précédente : « Grenon est une très belle salle. Il nous manque juste de temps en temps, c’est à dire quatre à cinq fois par an, pour les demi-finales et finales ainsi que les affiches de coupe d’Europe, une salle plus grande de 5000 ou 6000 places. »

Cette salle de 5000 à 6000 places, il en a été question lorsque le projet d’Arena a commencé à être envisagé du côté de Tours Métropole. Un projet aujourd’hui enterré, la ville de Tours souhaitant privilégier plutôt le projet pensé par le TVB, à savoir une rénovation du Palais des Sports permettant d’amener non seulement la salle Grenon à 5000 places, de repenser les accès et les espaces annexes (loges, espace VIP…) mais aussi la salle Danton qui pourrait devenir un centre d’entraînement.

Relire : La salle Grenon va faire sa mue

Oui mais même avec une salle Grenon « new look », les problématiques d’infrastructures pourraient ne pas être résolues pour autant si jamais l’UTBM continuait de grimper les échelons. Si la Halle Monconseil est aujourd’hui adaptée au niveau de Nationale 1 avec ses 1500 places, à l’échelon supérieur, celle-ci pourrait s’avérer sous-dimensionnée, ce que ne cache pas Julien Héreau : « Si aujourd’hui l’UTBM a une ascension rapide comme le club de Blois, on se retrouvera vite contraints » explique-t-il. Pour l’heure, la solution envisagée à un tel scénario est un repli vers Grenon, dont la pose du nouveau sol cet été permet l’aménagement d’un terrain de basket sans empiéter sur les règlements du volley qui imposent un marquage unique pour ce sport au sol. Une solution qui obligerait néanmoins à un partage des infrastructures entre les deux clubs de volley et de basket.

« Il faut faire des investissements intelligents, surtout un travail élaboré avec la métropole. La ville ne peut plus financer de gros projets, il faut en imaginer avec la métropole, il y a toute une politique sportive à mettre en place. On ne peut pas dire qu’à l’heure actuelle il y en ait une, il y a donc beaucoup à faire » avance Julien Héreau. Il n’y aura donc pas de nouvelle construction pour l’élu en charge des sports, y compris en ce qui concerne la double-patinoire un temps envisagée. La ville de Tours préférant là-aussi, jouer la carte de l’existant et de sa patinoire de 2000 places. Une patinoire rénovée l’an passé et pour le moment suffisante avec quelques aménagements supplémentaires.

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