[Municipales 2020] Philippe Lacaile : « Personne ne gagnera seul »

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Philippe Lacaile se lance dans la bataille des Municipales à Tours. A la tête de « Tours en Mouvement », une association créée il y a 18 mois pour proposer un projet politique, l’ancien directeur général des services de la ville de Tours sous Jean Germain sort ainsi de l’ombre, porté par « une envie de faire quelque-chose » pour une ville qu’il juge en perte de vitesse.

La multiplicité des projets et candidatures

Les intentions de candidatures pour les élections municipales à Tours, se multiplient. A ce jour, on en compte pas moins d’une dizaine, des Insoumis au Rassemblement National… et au minimum six partant du centre-gauche au centre-droit : Nicolas Gautreau, Christophe Bouchet, Françoise Amiot, Benoist Pierre, Xavier Dateu et Philippe Lacaile donc. Des candidatures proches parfois sur le prisme politique et qui risquent de se court-circuiter si tout le monde va au bout. «  « Beaucoup se montrent, c’est souvent le cas à un an des élections, c’est compréhensible, mais la vraie question c’est de savoir pour quoi faire » analyse Philippe Lacaile, « je pense qu’il y aura des rassemblements, parce que personne ne gagnera seul ».

Et le leader de Tours en Mouvement, de reconnaître que des discussions ont lieu avec d’autres associations ou candidats potentiels mais aussi une volonté de ne pas précipiter les échéances. Et si aujourd’hui il est difficile de savoir qui ira au bout de la démarche et qui se rassemblera avec qui, il paraît probable que des alliances se fassent.

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Proposer une alternative à la majorité actuelle

Car ce qui rapproche beaucoup de ces candidatures potentielles, c’est le bilan – sévère – qu’ils font de la majorité actuelle. « La ville est à l’arrêt » avance fermement Philippe Lacaile, « Il y a eu deux maires depuis 2014, de nombreux changements d’adjoints, cela ne peut pas fonctionner correctement. On ne voit pas de vision ni de cap pour la ville si ce n’est des effets d’annonce au jour le jour » assène-t-il.

Parmi les critiques faites par Philippe Lacaile : l’absence de projets réalisés : « Le bilan de ce mandat c’est que rien n’est sorti de terre si ce n’est l’école des Deux Lions » dit-il, mais aussi l’enlisement de projets lancés avant 2014 comme le Haut de la rue Nationale ou le site des casernes. Sur ce dernier, l’homme regrette le changement de projet et la baisse du nombre de logements sociaux dans la version finale, « cela fait perdre 3 millions d’euros à la ville et c’est une vision rétrograde de l’aménagement urbain ».

Autre constat fait par cet ancien Directeur des services de la ville de Tours et à l’époque de Tour(s) Plus sous Jean Germain : le retrait de la ville de Tours au sein de la Métropole «  Il y a une séparation qui existe entre la ville et la Métropole, on a par exemple démutualisé les services, avec la mise en place de deux directions, cela existe nulle part ailleurs. Si on veut que ça fonctionne il faut une vision d’ensemble ».

Pour faire changer les choses, l’ancien DGS veut ainsi peser sur les prochaines élections, mettant en avant son expérience et sa connaissance du fonctionnement de la ville et de l’agglomération. « Une élection municipale est d’une nature différente des autres, l’implantation et l’implication locale comptent d’avantage que l’étiquette politique » affirme-t-il, conscient de son déficit d’image auprès du grand public. Malgré tout, Philippe Lacaile, refuse d’individualiser la démarche : « Mon engagement est citoyen, celui d’un habitant qui souhaite faire quelque chose pour sa ville. Il faut fonctionner en équipe, en rassemblant des sensibilités différentes et en intégrant de nouvelles personnes pour renouveler la vie politique, et notamment des jeunes. Il faut être capable de mettre en place une équipe qui représente la ville dans sa diversité » poursuit-il.

Un projet autour de 3 axes

Une démarche qui a pour l’instant rassemblé une soixantaine d’adhérents dans l’association Tours en Mouvement qui prépare un projet municipal autour de 8 thématiques et trois axes principaux :

1/ Le développement, la recherche et l’innovation, d’abord avec comme ligne directrice le fait de s’appuyer sur l’Université, pas assez soutenue aujourd’hui estime-t-il.

2/ La transition énergétique, en souhaitant faire de Tours, une ville zéro carbone. Pour y arriver, Philippe Lacaile avance en exemples l’utilisation d’enrobés antichaleur quand on refait les routes, la limitation de la vitesse à 30km/h sur tous les axes de la ville pour limiter les pollutions, ou encore la réflexion autour de la piétonisation de certaines rues du centre-ville.

3/ La démocratie participative en mettant en place une charte des projets citoyens, un budget participatif à hauteur de 5% des dépenses d’investissement annuelles, mais aussi une commission grand débat à la Métropole, sur le modèle de ce qui est fait à Nantes.

« Le politique c’est celui qui donne une vision, qui permet aux différents acteurs de se réunir autour de la table pour faire avancer le territoire » conclue Philippe Lacaile. Reste le plus dur, convaincre les Tourangeaux.

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