Covid-19 : un nouveau cap de franchi en Indre-et-Loire

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Ce samedi l’Indre-et-Loire franchit un nouveau cap dans le très long épisode épidémique du Covid-19. C’était attendu depuis plusieurs jours, le département va en effet passer en zone de vigilance renforcée avec pour conséquences de nouvelles mesures restrictives.

En ce mois d’octobre, qu’il parait loin cet été 2020 où nous avions pu ressortir nos nez à l’extérieur et profiter du beau temps, voire même partir s’aérer la tête en bords de mer ou profiter du calme des arrière-pays.  Même si le coronavirus était toujours présent, cet été fait aujourd’hui penser à une parenthèse enchantée et les quelques contraintes que nous avions apparaissent à l’orée de l’évolution ces dernières semaines, bien anodines et supportables.

Depuis la rentrée, le Covid-19 (enfin plutôt la Covid mais on ne s’y habitue pas) est revenu hanter le quotidien avec son lot d’incertitudes constantes. Un nouveau cap est franchi ce samedi en Indre-et-Loire avec un passage en zone de vigilance renforcée.

Fermeture des bars à 22h, interdiction de pratiquer les sports collectifs ou de contact dans le territoire de Tours Métropole, nouvelles mesures de distanciations spatiales avec une règle de 4m² par personne dans l’espace public, limitation des rassemblements à 6 personnes maximum… De nouvelles mesures et privations dont nous ne jugerons pas le bien-fondé, car l’essentiel restant d’enrayer la propagation de cette épidémie, mais qui créent une désagréable impression de retour en arrière mais aussi la continuité d’un mauvais scénario qui ne dure que trop longtemps.

Pour connaître tous les détails des nouvelles mesures en vigueur en Indre-et-Loire, cliquez ici

« La diffusion du virus est très inquiétante sur tout le territoire ainsi qu’en Indre-et-Loire où nous analysons un accroissement permanent de l’épidémie depuis plusieurs semaines » s’est justifiée Marie Lajus, la Préfète d’Indre-et-Loire. L’évolution du nombre de cas positifs au Covid-19 alarment fortement les services de l’Etat.

La crainte d’un couvre-feu…

Parmi les chiffres observés il y a le taux d’incidence qui est aujourd’hui de 136,8 en Indre-et-Loire (soit le nombre de cas positifs pour 100 000 habitants), alors que le premier seuil d’alerte avait été placé à 50. Sur le territoire de Tours Métropole ce taux d’incidence est même passé de 180 à 193 ces trois derniers jours. Si ce taux continue d’augmenter pour atteindre les 250/100 000, le couvre-feu pourrait être décrété dans la métropole tourangelle qui est avec Dijon et Orléans, le territoire qui s’en approche le plus a poursuivi la Préfète d’Indre-et-Loire.

L’inquiétude de la Préfète tient du constat qu’elle fait de « comportements collectifs favorables à l’épidémie qu’il faut enrayer. » Elle cite notamment le cas de soirées collectives dont une la semaine dernière ayant réuni 80 personnes dans un établissement de Tours et à la suite de laquelle 6 personnes ont été testées positives. C’est donc entre autres pour freiner ce genre de rassemblements qu’elle prend des nouvelles mesures restrictives.

… mais aussi d’une saturation des services hospitaliers

Au printemps, lors de la première vague, il y avait eu 80 décès recensés liés au Covid, sur une population départementale de 600 000 habitants. Depuis début septembre on en compte 19 de plus. A regarder les chiffres bruts, on pourrait se dire finalement que les cas graves ne sont pas si nombreux. Et c’est ce que beaucoup font sur les réseaux sociaux où chaque article partagé sur le sujet tourne au débat sans fin. Mais l’objectif des autorités est ailleurs. Même si « la propagation est plus lente mais plus diffuse » pour reprendre les propos de Marie Lajus, les craintes concernent surtout la chaîne de soins avec le risque d’un engorgement. C’est bel et bien là l’objectif principal : Eviter un trop grand nombre de cas Covid dans les hôpitaux du département. Aujourd’hui, le CHU de Tours accueille 42 personnes hospitalisés Covid dont 13 personnes en réanimation, soit 27% des lits totaux de réanimation a indiqué la Préfète qui évoque une volonté de maintenir des lits pour toutes les maladies.

La stratégie des autorités est à ce titre différente par rapport au printemps où pour pouvoir accueillir les patients Covid, il y avait eu un report important des autres activités hospitalières non urgentes. Aujourd’hui, l’objectif est de pouvoir continuer de faire tourner les services « classiques » en même temps que l’activité liée à l’épidémie Covid, tout en sachant que contrairement au mois de mars, les mouvements entre régions seront plus compliqués pour éviter de surcharger certains hôpitaux.

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