A l’approche des Sénatoriales, les stratégies s’affinent

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Le 24 septembre prochain, l’Indre-et-Loire va désigner ses trois nouveaux sénateurs pour les six années prochaines. Cette élection, au suffrage indirect, parait éloignée des électeurs, pourtant elle revêt une certaine importance.

Les Sénatoriales comment ça marche ?

Les élections sénatoriales sont un scrutin au suffrage indirect, c’est-à-dire que les citoyens ne votent pas. Les sénateurs sont élus par les « grands électeurs ». En Indre-et-Loire, ces derniers sont au nombre de 1548 : ce sont des élus municipaux, départementaux, régionaux ou encore les députés. Chaque ville est représentée en proportion de son nombre d’habitants. Tours et Joué-lès-Tours sont ainsi les communes ayant le plus de grands électeurs et ont un poids important dans le scrutin.

C’est également un scrutin de liste, c’est-à-dire que l’on ne vote pas pour tel ou tel candidat, mais pour une liste. La répartition des sièges se fait alors à la proportionnelle. En Indre-et-Loire, 3 sénateurs sont élus pour une durée de six ans. En 2017 les sénateurs élus étaient Serge Babary, Pierre Louault et Isabelle Raymond-Pavero. Seule cette dernière est de nouveau candidate cette année.

A droite, plusieurs listes en course

Isabelle Raymond-Pavero a décidé de s’allier cette fois à Jean-Gérard Paumier, le président du Conseil Départemental d’Indre-et-Loire (où elle siège également) qui a décidé de se porter candidat pour ces élections sénatoriales et donc de quitter son fauteuil au département en cas d’élection. Jean-Gérard Paumier sera la tête de la liste nommée « Servir la Touraine » et place sa candidature sur le thème de « l’enracinement local » et la « défense des collectivités » : « J’ai la conviction que la relation Etat-Collectivités territoriales doit évoluer car aujourd’hui on sent une vraie méfiance, l’Etat donne toujours plus de compétences aux collectivités sans qu’il n’y ait de concertation préalable ni de moyens mis en face » nous explique-t-il.

Cette liste ne sera pas la seule au centre-droit et à droite, puisqu’un autre conseiller départemental de la majorité de Jean-Gérard Paumier a décidé de se porter candidat et de mener une liste. Il s’agit de Vincent Louault, par ailleurs maire de Cigogné. Ce dernier, désormais membre du parti Horizons d’Edouard Philippe, a déjà constitué sa liste complète. Il sera entouré de Valérie Turot, (1ere adjointe de Joué-lès-Tours et conseillère départementale – Horizons), Alain Anceau (maire de Saint-Roch et vice-président au Conseil Départemental – UDI), ainsi que de l’ancienne sénatrice socialiste entre 2015 et 2017 (désormais sans étiquette) Stéphanie Riocreux (également maire de Benais) et de Frédéric Dupey (sans étiquette).

Ces deux listes devraient être à la lutte pour obtenir un voire deux élus, et devront compter également sur la présence d’une autre liste plutôt de centre-droit, celle du président départemental de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, Gérard Bobier. Ce dernier a annoncé sa candidature début mai et est en train de constituer sa liste.

La gauche fera-t-elle l’union ?

Le Conseil Départemental est historiquement une instance pourvoyeuse de sénateurs, Cela devrait donc être de nouveau le cas avec à droite, pas moins de cinq membres du Conseil Départemental candidats et à gauche, une élue départementale candidate également : l’écologiste Sabrina Hamadi (EELV).  

Pour l’instant, rien n’est encore décidé pour savoir si cette dernière mènera une liste EELV ou intègrera une liste d’union de la gauche (Nupes). Les discussions continuent en effet au sein des instances nationales et locales entre les différents partis de gauche. Et si officiellement tout le monde annonce vouloir l’union, en réalité celle-ci n’est pas encore acquise.

Du côté du PS, il ne fait aucun doute que Pierre-Alain Roiron (maire de Langeais et vice-président régional), en campagne depuis plusieurs mois, mènera une liste qu’elle soit d’union (totale ou partielle avec le PCF) ou sous la seule étiquette socialiste. Pour l’heure, un accord avec EELV serait en bonne voie avec Sabrina Hamadi en 2e de liste, mais du côté des écologistes on attend à la fois qu’un accord national soit validé, mais on essaye aussi de raccrocher la France Insoumise dans la boucle en local, nous dit-on.

Pour l’heure, chez LFI, le parti a désigné comme chefs de file des négociations Olivier Ferisse et Fanny Puel (conseillère municipale de Tours). Cette dernière nous explique que la position de son parti est clairement « pour une liste d’union Nupes » mais aussi que la volonté est d’avoir la tête de liste au regard du fait que LFI s’est rangé ces dernières années en Indre-et-Loire derrière des candidatures d’union avec en tête des écologistes (Emmanuel Denis en 2020 pour la mairie de Tours, Charles Fournier aux Législatives l’an dernier). « C’est la proposition que l’on fait à nos partenaires » explique Fanny Puel, « nous en sommes au stade des discussions et elles vont se poursuivre dans les jours qui viennent ». L’enjeu est important car la gauche à une possibilité d’emporter au moins un siège lors de ces sénatoriales (en 2017 elle avait perdu les 3).

Que ce soit du côté d’EELV ou de LFI, on a conscience en revanche que le temps avance et que les choses devront se décanter rapidement. Pour l’heure toutes les options sont encore possibles…

Image à la Une : Jacques Paquier – licence CC by 2.0

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