[37° dans le monde] Nos souvenirs du Togo en images

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Après une série sur l’Espagne en novembre 2017, nous avons pris la route du Togo pour un nouveau voyage à la rencontre de celles et ceux qui ont des liens avec notre région mais qui vivent à des milliers de kilomètres des bords de Loire. Ce séjour nous a permis de rencontrer Djidjole Afrique, association qui agit pour le reboisement et la scolarisation des enfants, nous avons pu échanger avec des universitaires de Lomé passés par Tours et enfin visiter un dispensaire soutenu par l’association tourangelle Tawaka.

Au-delà de ces reportages, le Togo nous a aussi offert quelques images belles, étonnantes ou insolites…

1 –

Le Togo ne fait sans doute pas (encore) partie des circuits touristiques des fans de street art. Pourtant, le petit pays d’Afrique de l’Ouest (moins de 8 millions d’habitants dans une langue de 650km de long sur 50km de large entre le Ghana et le Bénin) pourrait prétendre s’y inviter tant la créativité de ses commerçants est développée pour décorer leurs boutiques. Garages, coiffeurs, restaurants… On trouve des peintures se de très nombreux murs, dans la capitale Lomé comme dans les autres villes du pays.

2 –

Au Sud, le Togo est bordé par l’Océan Atlantique. Si Lomé dispose d’une très large plage de sable fin qui s’étend sur une grande partie de la ville, cette dernière est néanmoins dangereuse car les vagues sont fortes et le courant rapide, malgré la présence d’une barrière rocheuse à quelques centaines de mètres du rivage. Ça n’empêche pas la population de se retrouver sur place le week-end, et les pêcheurs d’en faire leur point de départ pour aller chercher les (bons) poissons au large. Les touristes préfèrent eux les plages aménagées des hôtels situées plus à l’Est, et souvent plus propres.

Un mot sur le ciel : il est très souvent brumeux, rarement bleu, à cause du vent, des poussières, du sable, de la pollution… Les raisons sont multiples. Mais même avec cette brume, le Soleil est présent et agressif.

3 –

Un des charmes de l’Afrique, ce sont ses innombrables marchés. Emplis de couleurs, d’odeurs et de bruits, on y trouve tout, vraiment tout : des beignets, des vêtements (neufs ou d’occasion), du poisson (cuisiné ou pas), des objets du quotidien, des fruits (ananas, mangues…), du miel (en bouteille), des cacahuètes sucrées, des noix de cajou… La capitale dispose évidement de plusieurs marchés dont celui-ci en plein centre-ville. S’y aventurer est un parcours du combattant car les rues sont étroites et entre la foule, les voitures et les motos qui filent à une certaines vitesse, l’accident n’est jamais très loin…

4 –

S’ils n’ont pas forcément de vitrine pour leurs échoppes, les Togolais ne manquent pas d’imagination pour attirer le regard vers leur marchandise : ils sifflent, appellent les Blancs « yovos » ou mettent en place des sculptures avec leurs produits comme ici une guirlande de soutiens-gorges (on a aussi vu des arbres à culottes ou à cacahuètes).

5 –

Au Togo, les rites vaudous ont une certaine renommée. Plusieurs « marchés aux fétiches » sont à découvrir dans le pays. Ici à Lomé, on trouve toutes sortes de têtes d’animaux séchées utilisées lors des consultations. Il y a de tout : chiens, singes, crocodiles… On peut aussi repartir avec des grigris censés garantir des voyages sans encombres ou un sommeil réparateur, mais dans ce cas il faut bien mémoriser le mode d’emploi : l’enchaînement des gestes n’est pas anodin. Heureusement, après une première visite payante, revenir avec une carte de visite permet de ne plus s’acquitter du droit d’entrée la fois suivante.

6 –

Les Togolais ne voyagent pas nécessairement léger : les camions et, ici, les taxis brousse sont surchargés, les motos – surnommées Zem – peuvent transporter des sacs de charbon, ou un passager plus deux valises et un bébé. On a également vu nombre de planches dépasser des coffres des voitures, un véhicule avec une baignoire sur le toit ou encore, ci-dessous, une poule à l’air libre dans son sac en pleine campagne…

7 –

On a déjà loué la créativité des Togolais en matière de street art, ça fonctionne aussi pour les panneaux indiquant les toilettes…

8 –

Au Togo, Dieu n’est jamais très loin. Le sud du pays est plutôt catholique, le nord plus musulman. Le vendredi avant Pâques, Lomé s’est retrouvée presque paralysée en raison des marches de la croix partout en ville pour célébrer la résurrection du Christ. On découvre aussi des vendeurs qui débutent et terminent leur speech en faisant référence au Seigneur et les boutiques sont très nombreuses à avoir des références à la religion jusque sur leurs enseignes comme ici près de Kara. On ajoutera qu’églises et mosquées sont bien souvent les bâtiments les mieux entretenus des villes et des villages (la cathédrale de Lomé, inspirée de l’architecture des églises allemandes lorsque les Germaniques étaient sur place est d’ailleurs très élégante), mais parfois aussi on prie dans des chapelles simplement installées sont des murs fins et un toit en tôle.

9 –

Le Togo est en pleine crise politique et économique. Disons-le franchement, Lomé n’est pas forcément une ville où il fait bon flâner : l’unité architecturale y est quasiment inexistante, les plus beaux bâtiments sont ceux des banques et surtout de nombreux chantiers semblent à l’abandon. Ainsi, partout, on voit des immeubles avec des murs, des trous pour les fenêtres… et c’est tout. Parfois, le rez-de-chaussée est investi par un magasin mais les étages restent fantomatiques (ce qui peut permettre de ne pas payer d’impôts), et les travaux reprennent quand il y a de l’argent, parfois plusieurs années après la fin des premières opérations, ce qui fait que l’ensemble peut s’être dégradé entre temps. On notera également que, même dans la capitale, de nombreuses routes ne sont pas goudronnées et donc pleines de trous.

10 –

Une région un peu touristique du Togo se situe à moins de 2h de Lomé, c’est celle de Kpalimé. Là-bas, il fait un peu plus frais, il y a quelques belles cascades ou une petite vallée de laquelle on peut observer les chauves-souris s’envoler à l’approche de la nuit (nous sommes près de l’Équateur, toute l’année le jour se lève à 6h et se couche vers 18h). C’est aussi là que l’on a passé une très belle soirée avec Patrice Faye, le père de Gaël (qui sera en concert à Terres du Son début juillet).

Ce voyageur au parcours exceptionnel, grand amateur de blagues osées et de bonnes bières, travaille actuellement à l’aménagement paysager d’un complexe de loisirs avec plusieurs restaurants près du grand port de Lomé (contrôlé par le Français Bolloré). Il y a fait un très beau bassin rempli d’oiseaux de toutes sortes, a réalisé une carte du Togo végétale où l’on peut tomber sur une tortue qui répond quand on l’appelle et vend des graines dans des sachets d’eau recyclés, parmi lesquelles celles qui font pousser « l’arbre à couilles », ou Calotropis Procera. On vous conseille absolument de lire le livre qui raconte sa première grande aventure africaine, Parcours d’un aventurier humaniste.

11 –

A 50km de moto de Kara, après traversé une rivière qu’il faut franchir en pirogue une fois la saison des pluies arrivée (ça ne va pas tarder), on entrer dans un parc géré par l’ancien pilote du président, un Français, Alain-René. Il y héberge 3 éléphants importés – deux femelles et un mâle. Les animaux d’une quinzaine d’années ont de nombreux hectares pour se promener mais peuvent aussi rencontrer les visiteurs dans un espace près de chambres d’hôtel en pleine campagne avec vue sur les montagnes, les manguiers et les champs de manioc. Habitués à l’homme, ils lui prêtent à peine attention et s’occupent surtout de manger et de se promener.

Bonus :

Sur la route à Lomé, un petit panneau indique que les peuls (un peuple nomade qui vit en brousse) sont pleins de ressources. On a personnellement préféré goûter leur fromage, sorte de mozzarella africaine. Ce n’est pas exceptionnel mais bien assaisonné dans une salade, ça passe…

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