En remportant la finale du championnat de France, après une victoire maitrisée (3-0), au retour face à Poitiers (après l’avoir emporté 3-1 à l’aller une semaine plus tôt), le TVB a ajouté une ligne de plus à son palmarès et écrit un peu plus sa légende.
10 ! C’est le nombre de titres de champions gagnés désormais par le TVB au long de son histoire, ce qui en fait le co-recordman avec l’AS Cannes. En ajoutant les 10 coupes de France (recordman de l’épreuve là-aussi), on peut sans chauvinisme assurer que le Tours Volley Ball est devenu le plus grand club de France. Le tout dans un laps de temps finalement assez réduit, puisque seulement 22 ans séparent le premier titre (coupe de France 2003) du 28e du club donc.
Et pourtant, il ne faut pas banaliser les titres. Vu de Touraine, il est vrai qu’on s’est habitué à voir le TVB remporter des trophées. Mais pourtant, derrière eux, l’histoire n’est pas aussi linéaire qu’elle en a l’air. Cette saison en est certainement le meilleur exemple.
Des grains de sable au long de la saison
Car le TVB est bel et bien revenu de loin. Dans un championnat de France de plus en plus compétitif, rien n’est jamais acquis et le début de saison des Tourangeaux aurait pu finir en chemin de croix. Avant-dernier au mois de novembre, le Tours Volley Ball, paraissait au fond du trou. Et nombre de supporters commençaient à s’inquiéter et s’interroger. Le départ du nouveau manager, Frantz Granvorka, quelques mois à peine après son arrivée, renvoyait l’image de difficultés en coulisses également. Il aura fallu compter sur la présence permanente du président François Bruneau pour maintenir une certaine stabilité, ce dernier prenant le relais pour endosser le rôle du manager manquant.
Un président qui a pu compter par ailleurs sur l’aide ponctuelle de Pascal Foussard, l’emblématique manager à la retraite depuis l’an dernier. Un signe que le TVB reste une famille et que même dans les tempêtes, le navire tangue mais ne coule pas.
Un TVB revenu de loin
La force du club, c’est aussi son histoire et son expérience acquise au long de ces années. A plusieurs reprises, le TVB a connu des débuts de saison difficiles en effet, avant de remonter la pente. Il suffit parfois de peu de choses : un exploit en coupe d’Europe par exemple. Les compétitions européennes ont souvent été une bouffée d’air. Cette année encore, ce fut le cas avec une demi-finale à la clé en Coupe de la CEV. De quoi booster le moral et se prouver que l’équipe pouvait faire mieux sur le plan national.
C’est ainsi qu’à l’issue d’une deuxième partie de saison régulière où le TVB a su hisser son niveau de jeu, que les joueurs de Marcelo Fronckowiak ont repris leur marche en avant pour finir 4e de la saison régulière. De quoi entamer les play-offs avec de la confiance. Un quart de finale maitrisé face à Nice, puis une demi-finale asphyxiante mais finalement remportée face à Montpellier, le leader de la saison régulière, ensuite. Et les Tourangeaux s’offraient une finale face à une autre surprise : Poitiers, 6e de la saison régulière et tombeur de son côté de Tourcoing (3e de la saison régulière) puis Chaumont (2e de la saison régulière). Un derby en guise de finale et en apothéose un 3-0 remporté devant le public de Grenon ce samedi 17 mai. Conclusion magnifique d’une saison intense, stressante, mais finalement symbole d’un TVB solide comme un roc.