Pole dance : heureuses et musclées grâce à la barre

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Depuis 3 ans, il y a une école de pole dance dans l’agglo de Tours. Tous les soirs de la semaine, des filles et quelques garçons se rassemblent autour des barres pour danser, s’élever, tourner, se retourner… Rencontre avec un groupe d’adeptes.

Elles s’appellent Julia, Mathilde, Sophie ou Stéphanie. Ce lundi soir, elles ont cours de pole dance dans un bâtiment sur le site de la Morinerie à St-Pierre-des-Corps. Arrivées en jogging et manches longues, elles finissent vite en short court et débardeur : non, ce n’est pas un strip tease, juste l’effet de la chaleur car les muscles brûlent vite.

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Reposée, dynamique et entraînante avec son accent chantant, Margaux motive le groupe de 6 qui a bravé la pluie pour venir jusqu’à la salle : « allez on commence l’échauffement avec la tête et les épaules ! » La chaîne hi fi diffuse « une musique de reprise » issue du Livre de la Jungle, « il en faut peu pour être heureux » arrive jusqu’aux oreilles pendant que les filles tendent les bras, étirent le dos : « super, c’est beau ça » s’enthousiasme leur prof : « je fais de la pole dance depuis 5 ans, et j’ai progressé en enseignant » confie-t-elle.

Près de 150 élèves

Association multicartes (yoga, voltige, réflexologie plantaire…), le Polemic Studio rassemble près de 150 adeptes de pole dance (dont une grande majorité de filles de tous profils : étudiantes, jeunes actives, mères de famille…) qui viennent à leur rythme, une fois de temps en temps, toutes les semaines voire plusieurs fois par semaine pour des séances d’1h30. « Beaucoup ont même une barre à la maison » note Margot.

Après 20 minutes de préparation du corps et une vérification technique pour s’assurer que les barres sont bien fixes, c’est parti pour les premières figures, un combo de 3 nécessitant notamment de mettre les bras très haut, « c’est pour ça que vous ai fait bosser les épaules » insiste la coach, hyper à l’aise et motivante : « accompagne bien tes mouvements en respirant. Tu respires comme tu veux : la bouche, le nez, le cul… Je m’en fous mais respire, c’est la clé ! » conseille-t-elle à une élève, « ne t’épuises pas trop mais tu vas l’avoir » dit-elle à une autre… Elle prévient aussi : « si vous sentez un électrochoc, ce n’est pas une blessure. Juste que vous n’êtes pas assez musclées. »

« Après une séance, je suis lessivée »

Vu de l’extérieur, les enchaînements sont difficiles, tortueux. De l’intérieur aussi, d’ailleurs : « c’est compliqué, il faut réfléchir » note une participante en observant Margot assurer une série de figures qu’elle devra reproduire. Réfléchir pour bien coordonner ses mouvements malgré la douleur et assurer une chorégraphie parfaite, en effet, ça nécessite un peu d’entraînement : « il ne faut pas se décourager, apprendre à lier les figures » nous explique Margot. Ses élèves de la soirée ont débuté la pole dance il y a quelques mois et maîtrisent déjà 50 à 60 figures, « il en existe un nombre interminable, on peut faire des dérivés à l’infini. »

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A 21 ans, Maurane vient de la danse contemporaine et s’est mis récemment à danser avec une barre, « pas pour le côté artistique ou ludique mais pour le côté sportif », « c’est physique mais on progresse vite, on ne se rend pas forcément compte que l’on fait des abdos par exemple » complète Margot. Son élève confirme : « après une séance je suis lessivée. C’est dur physiquement et techniquement, il y a un grand besoin de souplesse. Le plus dur ce sont les bleus et la douleur. C’est tout en gainage. On sollicite beaucoup les bras ou alors parfois on a le tournis si on prend trop d’élan. »

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« Je ne dis pas que j’en fais à n’importe qui »

Apparue dans le monde du cirque lorsque des filles dansaient autour des barres des chapiteaux entre deux numéros, la pole dance a ensuite gagné les clubs de strip tease avant d’être adoptées par les sportives aux États-Unis, en Australie, en Russie puis en France depuis quelques années seulement. Aujourd’hui, la connotation sexy de la discipline a tendance à s’estomper mais reste bien présente : « je ne dis pas que j’en fais à n’importe qui » nous glisse une élève avant de partir même si à la Morinerie, toutes viennent en confiance : « même si on est timides, on sait qu’on ne sera pas jugées, personne ne nous regarde. »

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Dans les prochains mois, le Polemic Studio sortira tout de même un peu de sa salle de St-Pierre-des-Corps pour des démonstrations à la guinguette de St Avertin, Aucard de Tours ou Beaulieu-lès-Loches. Il organise aussi des sessions découvertes, notamment sur les forums des associations.

Photos : Pascal Montagne

Un degré en plus : la page Facebook de l’association.

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