On a testé le Rallye Express à la Tourangelle

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Il y a quelques semaines, une partie de l’équipe de 37 degrés a montré les muscles pour tenter de terminer un parcours d’obstacles dantesque à St-Cyr-sur-Loire. Ceux qui n’y étaient pas ont participé à une autre expérience imaginée par l’entreprise Numaterra… Récit d’une journée intense, sportive et drôle.

Cet article est écrit à chaud. Après une (longue) douche indispensable, avec les cuisses douloureuses, une cheville à moitié foulée, un téléphone ressuscité de justesse, un bon coup de fatigue mais le sourire aux lèvres. Pendant 8h, on a embarqué à deux dans une aventure pouvant faire penser à pas mal d’émissions de télé : beaucoup de Pékin Express, un peu de Koh Lanta et un soupçon de La Carte aux Trésors (les hélicos en moins). Lieu de départ : le Jardin des Prébendes à Tours. Lieu d’arrivée : le même. Entre les deux, plus d’une trentaine de défis à réaliser, au moins 30 bornes à faire en stop, 45 minutes de canoë, un masque ridicule et une traversée les pieds dans l’eau.

Le briefing matinal est clair : pas question de dépenser le moindre euro ou de se déplacer autrement qu’à pied ou en voiture (même si c’est très tentant). Histoire de se mettre dans le bain, il faut faire preuve d’un peu de culture pour partir le plus tôt possible puis ouvrir grand les yeux afin de trouver la solution et récupérer sa feuille de route. Là, les stratégies divergent : prendre le temps de lire ou partir en courant quasiment à l’aveuglette… Dans la désorganisation et l’enthousiasme, on a fait un peu des deux.

Une étape Place Plume, puis cap à l’Est

Direction le Vieux-Tours, premiers efforts et déjà une cuisse un peu douloureuse : ne pas s’échauffer n’était pas une bonne idée. Les 5 autres équipes engagées pour la journée (dont une avec une chienne de 9 ans bien courageuse) ne sont jamais loin : on les croise, on les poursuit, on les double, elles nous redoublent. Le temps file à une vitesse folle : il faut être à 11h30 à un endroit précis où l’on pourra apprécier un peu de fraîcheur mais chaque minute de retard risque de nous handicaper.

Pas de temps à perdre, il faut faire du stop : prévoyante, l’équipe d’organisation nous avait demandé de faire une pancarte. On écrit la destination, et on tente le feu rouge, puis le rond-point des Tanneurs. Echecs. La Place Anatole France ? Ça matche assez rapidement, au point qu’on part dans une petite citadine sous le nez d’un autre binôme avec qui on envisageait pourtant de faire du co-stop (parce que ça rapporte des points). Nos conductrices vont à St-Pierre-des-Corps pour le marché… mais nous, on a besoin d’aller encore plus loin. On discute, on rigole, on dessine dans une huître et finalement elles acceptent de faire le détour et nous déposent (presque) là où il faut : petite erreur, mais au final coup de chance car on a pu réaliser un défi supplémentaire dans ce restaurant pas encore ouvert. Le destin.

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On est dans les temps, et même très en avance. Cela dit, arriver trop tôt ne sert à rien : le but est de marquer un maximum de points, pas de faire un concours de vitesse. Pour valider les défis, on a pris un nombre incalculable de selfies complètement ridicules, d’autant que l’un d’entre nous, en voyant la consigne d’amener un chapeau ou une casquette, n’a rien trouvé de mieux qu’un chapeau publicitaire chopé lors d’une St Patrick. L’idée de base était de se faire remarquer plus facilement en faisant du stop, pas sûr que ça ait vraiment marché.

Coups de chance en série

On reprend la route, encore quelques kilomètres à faire : les voitures passent sans s’arrêter puis les concurrents qu’on avait snobés arrivent, à peine descendus leurs chauffeurs acceptent de nous emmener jusqu’au point suivant. C’est grisant. Une fois à Amboise, on divague un peu dans la rue, il nous faut un jeu de cartes. Un vieux monsieur nous en procure un, et nous voilà à jouer sur son rebord de fenêtre jusqu’à ce qu’il nous dise qu’on a le droit de partir avec. Les touristes nous regardent d’une manière étrange, refusent poliment nos demandes de coup de main ou demandent ce qu’il y a à gagner : « rien, la gloire. »

Après un petit détour pour cause de sens de l’orientation laissant à désirer, on arrive au point de rendez-vous du déjeuner. Pas premiers, et troisièmes ex-aequo au nombre de points. C’est serré. « J’ai déjà fait mon objectif de 15 000 pas de la journée » commente un concurrent.

L’adrénaline de la matinée retombe, et cette pause parait longue par rapport à l’enchaînement d’événements du matin. Enfin la cloche sonne : il faut mettre un masque en moumoute sous 30°, tenter de ramener une branche puis faire encore quelques centaines de mètres avant de sauter dans un canoë pour descendre la Loire. On commence le défi en première place, on le termine 5èmes. Va vraiment falloir reprendre les abdos pour mieux gérer au prochain coup.

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Retour sur la route pour faire du stop direction Tours après avoir battu un record : les voitures passent à toute allure pendant un petit moment, c’est un peu lassant puis une dame s’arrête : pressée, mais sympa Christine. Elle fait des sauts de puce pour qu’on réalise des défis en chemin et nous lâche en centre-ville. Dans l’histoire, elle a un quart d’heure de retard. Nous, on est reboostés.

Le sprint final…

C’est là que ça se complique : il reste moins de 2h pour réaliser plein de trucs qui paraissent tous plus fous les uns que les autres. Et en fait, entre coups de chance et persévérance on s’en sort plutôt bien, on découvre un agent de sécurité sous un autre jour, on croise une connaissance professionnelle, on manque de glisser dans la Loire avant d’y entrer volontairement, on fait encore plein de selfies et on arrive à 17h22, rincés, mais avec une grille bien remplie : « au fil du temps on a rajouté des défis quand on a vu que les équipes arrivaient à tout réaliser » nous expliquent les deux maîtres du jeu. Ça n’a pas été le cas cette fois-ci mais plusieurs records sont tombés, et le stop n’a presque pas été un problème (sauf pour le chien à l’aller).

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Pour nous, 1ère équipe 100% masculine depuis la création du jeu, ce sera la 2ème place, pas loin des vainqueurs. Tant pis pour le trophée qu’on aurait bien ramené à la rédac’, mais l’expérience est positive, réalisée quasiment sans engueulade et génératrice d’une grosse série d’anecdotes : corporates on a ramé au rythme de « 37… Degrés… 37… Degrés », on a évité quelques accidents à force de vouloir trop se précipiter, l’un de nous a été un peu trop familier sur l’eau avec une autre équipe (désolé), on regardera désormais les décorations de l’Hôtel de Ville et les pavés de la guinguette d’un autre œil et enfin on a compris que des inconnus pouvaient être d’une générosité surprenante.

Numaterra est à retrouver sur Facebook. La société organise les Rallyes Express pour des particuliers au coût de 90€ et peut aussi travailler pour des entreprises ou des enterrements de vie de garçon / de jeune fille.

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