Marie-Amélie Le Fur a fait de sa vie un rêve

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L’athlète handisport Marie-Amélie Le Fur, double médaille d’or (saut en longueur et 400m) et médaille de bronze (200m) aux Jeux Paralympiques de Rio, était l’héroïne d’un film signé Tuan Nguyen et Julien Philips, projeté en avant première au cinéma Les Lobis à Blois mercredi 19 octobre.

fais-de-ta-vie-un-reve-620x387M-A Le Fur (au centre) entourée de Julien Philips (à g.), Cyril Niveau et Tuan Nguyen (à d.).

“Tendez la main au handisport”, fondation connue sous l’acronyme “Telmah”, avec ses deux cofondateurs Patrice Venault et Paul Seignolle (DG de l’entreprise Sidamo à Blois) ont invité le public à découvrir, mercredi 19 octobre dernier, Fais de ta vie un rêve, film de 52 minutes consacré à la préparation de Marie-Amélie Le Fur pour les Jeux paralympiques de Rio en septembre dernier. Difficile de résumer en si peu de temps 4 ans de préparation, depuis les derniers jeux à Londres en 2012 d’où la championne handisport loir-et-chérienne avait rapporté trois médailles (or, argent et bronze). Tuan Nguyen et Julien Philips s’y sont pourtant essayé, et si le son ou le cadrage ne sont pas toujours au rendez-vous, les efforts, le sourire, mais aussi les moments de doutes de Marie-Amélie Le Fur y sont bien présents. Elle n’est pas seule, Marie-Amélie. En plus de son entourage familial, amical, des innombrables soutiens du public et de la fondation Telmah, son préparateur physique l’opiniâtre pompier blésois Cyril Niveau l’a accompagné durant trois olympiades, depuis Pékin en 2008 jusqu’aux rives de la plage de Copacabana au Brésil, pour la consécration de sa championne.

Tokyo en 2020 ?

Marie-Amélie Le Fur, qui toute jeune courrait déjà sur la gomme des pistes d’athlétisme et qui rêvait de devenir pompier, aurait pu voir ses rêves brisés en 2004 lorsqu’une voiture coupa net la trajectoire de son scooter. Amputée de la jambe gauche sous le genou deux jours après l’accident, une des premières questions qu’elle posa pourtant à Cyril sur son lit de l’hôpital Trousseau fut : “quand est-ce qu’on pourra reprendre l’entrainement ?”. Cela en dit long sur l’extraordinaire courage – les mots sont faibles – de cette jeune femme âgée d’aujourd’hui 28 ans, qui aspire, après cette triple médaille d’or olympique et deux records du monde (en saut en longueur et 400 m) à faire une pause, envisager autrement peut-être sa carrière professionnelle, tout en continuant à se consacrer pleinement au handisport notamment en aidant de jeunes handicapés à découvrir le sport, et surtout le pratiquer. “J’ai besoin de me reposer, de me poser aussi. Je sors de trois déchirures musculaires, ça laisse des traces, les Jeux ont été physiquement très éprouvants. Mais je veux continuer de donner et redonner aux autres, comme j’ai moi même beaucoup reçu”. Songerait-elle un peu à Tokyo en 2020 ? Pour Cyril Niveau, pas de doute (mais en a-t-il parfois ?) : “Si elle a envie de repartir pour 2020, et qu’elle me demande, je serai là bien évidemment. Elle a des valeurs saines, et n’a jamais changé de tempérament. On a une vision de ce qu’on peut faire. Rien ne s’arrête, tout continue”. Pour Marie-Amélie en revanche “je ne pense pas  repartir sur 4 ans de préparation, on verra. Mais d’une manière ou d’une autre, l’athlétisme fera toujours partie de ma vie”.

Au firmament du public, mais pas à l’Élysée…

Un bien beau parcours exemplaire – courir, ceux qui s’y adonnent régulièrement avec sérieux vous le diront, c’est déjà difficile, mais avec un handicap, pensez-donc ! – mais un parcours qui visiblement n’a pas ému le Président de la République au delà du simple tweet envoyé après sa deuxième médaille d’or sur 400 m. Aucun des sportifs de la délégation handisport aux Jeux de Rio – qui pourtant ont fait retentir la Marseillaise au Maracanã et rapporté 28 médailles à Paris – n’a été reçu à l’Élysée. Sans doute François Hollande était-il trop occupé à recevoir certains confrères journalistes pour leur faire de douteuses confidences qui deviennent ensuite des livres qui font la une et le bruit de fond médiatique. Dommage. Mais le public blésois a eu la chance, lui, de pouvoir échanger, après le film, avec cette jeune femme si sympathique qui, en un clin d’œil, peut vous faire oublier qu’avec une moitié de jambe en moins, elle peut faire un tour de piste en 59 secondes et 27”, ou sauter à 5,83m. En toute modestie, sans jamais se défaire de ce si charmant sourire plein de vie. Bravo et merci, championne.

F.Sabourin.

Un degré en plus :

 Telmah (Tendez la main au handisport) est une fondation créée par Paul Seignolle et Patrice Venault en 2011. Elle a aidé depuis environ 150 personnes en situation de handicap à faire du sport, et redistribué 180.000 € de dons et collectes pour promouvoir le handisport. Soutien inconditionnel à Marie-Amélie Le Fur, athlète loir-et-chérienne triple médaille d’or aux Jeux Paralympiques, Telmah proposera prochainement une autre projection au public du film Fais de ta vie un rêve. Renseignements sur www.telmah.fr et [email protected] .
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