Le TVB est actuellement sur un nuage. Invaincus en championnat, qualifiés pour les 16e de finale de la coupe d’Europe CEV après sa victoire hier soir contre les Hollandais d’Apeldoorn, le TVB réalise l’un de ses meilleurs débuts de saison. Quasi inespéré il y a peu, l’équipe entrainée par Marcelo Franckowiak, n’ayant pas été épargnée par les blessures lors de la préparation d’avant-saison. Retour sur ce début de saison canon, avec le directeur général du club Pascal Foussard.
Ce mercredi soir le TVB s’est qualifié face à Apeldoorn, vous-êtes satisfaits de la manière dont celle-ci s’est faite ?
Pascal Foussard : La qualification n’est pas une surprise en soi, on savait que notre collectif était normalement supérieur. Les joueurs ont fait le travail sérieusement et on a pu faire tourner l’équipe en donnant du temps de jeu à ceux qui en ont moins habituellement. C’est bien, maintenant on se projette sur la suite.
C’est quoi l’objectif européen cette année ? Aller défier Modène en 8e de finale ?
Pascal Foussard : Oui, l’objectif est déjà d’arriver jusqu’en 8e de finale face à Modène normalement. Au départ on devait jouer la Challenge Cup, mais la CEV nous a proposé en début de saison comme plusieurs gros clubs habitués à la Ligue de Champions comme Modène, Kazan ou Belchatow de jouer la coupe de la CEV qui est plus relevé. On aurait pu rester en Challenge Cup avec l’espoir d’aller loin, car le niveau de cette coupe d’Europe est plus faible. A l’inverse, en acceptant de monter en coupe CEV on savait que la compétition allait être relevée car cette année c’est une sorte de Champions League bis, mais nous préférons pouvoir affronter des gros clubs car c’est une vitrine pour le club, la ville, les partenaires. Pour moi, l’Europe c’est le défi et on se doit d’affronter les meilleurs si on veut réussir notre objectif d’installer le TVB parmi les huit plus gros clubs européens.
Revenons sur le début de saison, malgré les coups durs et les blessures, l’équipe réalise pour l’instant un sans-faute. C’était assez inattendu non ?
Pascal Foussard : Oui c’est Incroyable, car on a commencé la saison avec trois blessés dont deux majeurs (ndlr : le pointu brésilien Aboubacar Drame Neto et le réceptionneur-attaquant Zouheir El Graoui), on a vraiment eu peur de s’écrouler. Mais il y a des vertus collectives qui se sont cristallisées avec ces difficultés au sein de l’équipe. Les garçons s’entendent très bien et prennent plaisir à jouer ensemble, il y a un vrai bel état d’esprit. On a pu compter aussi sur l’arrivée de Kamil Baranek qui nous aide bien sur ce début de saison.
On voit qu’Aboubacar Drame Neto est présent à chaque match à domicile malgré sa blessure (ndlr : rupture du tendon d’Achille). C’est un signe de cet état d’esprit que vous saluez ?
Pascal Foussard : Tout à fait, Aboubacar est un garçon partageur et humain, il ne veut pas rompre le lien avec l’équipe et soutenir ses coéquipiers comme il le peut. Cela montre aussi l’état d’esprit de ce groupe-là.
Le jeune Pierre Derouillon tient le poste de pointu du coup actuellement (alors qu’il est normalement réceptionneur-attaquant) et montre de belles choses. C’est une belle satisfaction ?
Pascal Foussard : Oui et on savait que Pierre avait ce potentiel. Sur ce début de saison, il réalise de très belles performances comme contre Montpellier mais on sait aussi qu’il y a des matchs où il sera plus en difficulté et c’est normal. On sait que l’on ne sera pas invaincus toute la saison et qu’à un moment ce sera dur de jouer sans pointu de métier.
La blessure d’Aboubacar Trame Neto lui fera rater quasiment toute la saison, vous recherchez toujours à recruter un pointu pour le remplacer ?
Pascal Foussard : Oui, mais pour l’instant je ne trouve pas. Ceux qui ont le niveau souhaité sont déjà engagés dans un club.
Autre satisfaction du début de saison, le public est revenu en nombre à Grenon.
Pascal Foussard : Il y a quelque-chose qui se crée entre le public et l’équipe, sur les premiers matchs de championnat à domicile on fait 2600, 2800 et 3000 personnes. Je crois qu’il y avait une vraie demande du public après 18 mois d’attente. On évoque en national une baisse de 30% du public dans les salles, mais je constate que ce n’est pas le cas à Tours, ni chez nous, ni au basket, ni au hockey. Il y a une vraie culture des sports de salle ici. C’est bénéfique.
Y-a-t-il également un effet JO, suite à la médaille d’or de l’Equipe de France de volley cet été (ndlr : Pascal Foussard faisait partie du staff des champions olympiques) ?
Pascal Foussard : Je pense que oui, il y a un effet JO et un effet Kévin Tillie, qui est médaillé d’or. Kévin est quelqu’un qui communique bien et qui se montre très disponible et qui passe du temps avec le public à chaque match. C’est un vrai ambassadeur pour le club et la ville.
Le maire de Tours Emmanuel Denis, a annoncé ce mercredi soir un supplément de 150 000 euros de subventions, 100 000 euros de la Métropole et 50 000 euros de la ville. Vous êtes soulagés après l’épisode abandonné du naming avec Mac Donald’s ?
Pascal Foussard : C’est un vrai soulagement, car on allait dans un mur financier. On était sous la surveillance de la DNACG (l’organisme de contrôle financier des clubs sportifs professionnels), car on avait réalisé un budget prévisionnel comprenant le partenariat avec Mac Donald’s. On avait donc un trou d’environ 200 000 euros. Avec cette subvention supplémentaire on va réussir à équilibrer notre budget donc c’est bien surtout que c’est la première fois qu’on aura une subvention liée à notre participation en Coupe d’Europe, je le vois comme une forme de reconnaissance, hier c’était le 154e match européen du club et nous jouons cette année notre 17e campagne européenne. Et une campagne européenne cela a un vrai coût pour les clubs de sports de salle.
Cela enterre définitivement l’idée de naming ?
Pascal Foussard : Ce n’est pas la question du naming qui posait un problème. On va réfléchir à la question, peut être avec un autre partenaire, d’ailleurs la ville s’est engagée à y réfléchir avec nous.