Ambiance au beau fixe pour le BMX jocondien

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Avec cent quatre-vingt inscrits en 2013-2014, le club de BMX de Joué-lès-Tours se porte à merveille. Une réussite due à la persévérance des dirigeants qui ont su faire de ce sport encore méconnu, une place forte du monde associatif et sportif jocondien.

Nous nous rendons un vendredi soir sur la piste de BMX du club de Joué-lès-Tours, au lac des Bretonnières. A notre arrivée, une petite dizaine de jeunes du club se font plaisir sur les bosses du parcours. Accueillis par Maël Dragomirovic, entraîneur et salarié du club, celui-ci nous explique « le vendredi soir, les membres du club disposent d’une heure-et-demi pour rouler sur la piste librement, le reste du temps, ce sont des entraînements spécifiques, encadrés par deux diplômés d’Etat, Simon Marchal et moi-même ». Cet entraîneur, pilote également au niveau Elite 2 (deuxième niveau national) en connaît un rayon en BMX et sur le club de Joué-lès-Tours, lui qui en est membre depuis ses dix ans : « Le club a été créé en 1985 en même temps que la piste, sur l’idée de Monsieur Barrat qui était concessionnaire Motobécane, la marque des BMX de l’époque ». Depuis, le BMX Club de Joué-lès-Tours est devenu le plus gros club du département en termes d’effectifs, mais aussi en termes de structure avec une piste homologuée au niveau national.

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Un sport en pleine expansion qui plait aux jeunes

Une piste dont l’activité la plus importante est l’accueil des jeunes, avec des enfants inscrits dès l’âge de cinq ans. « C’est une discipline qui permet d’apprendre la maniabilité et l’équilibre car on n’est jamais assis sur la selle » rappelle l’entraîneur. « Une fois que les jeunes ont acquis la dextérité nécessaire, on passe sur la piste où ils apprennent à gérer la grille de départ, à passer les bosses. Puis, vers neuf-dix ans quand ils commencent à avoir un peu de force physique, ils se perfectionnent et commencent à piloter sur l’ensemble de la piste ». Quand on évoque le côté dangereux de son sport, le pilote tempère immédiatement « Les parents sont un peu inquiets au début, quand leurs enfants commencent à franchir les premières bosses, mais ce sentiment se dissipe rapidement. De plus, on ne lâche pas comme ça les enfants sur la piste, tout est encadré et sécurisé avec des protections, notamment le port du casque qui est obligatoire. En BMX, les chutes sont rarement dangereuses ».

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L’effet Jeux Olympiques

Sport longtemps marginal et catalogué comme extrême, le BMX est aujourd’hui en pleine expansion, avec vingt mille licenciés en France et est de plus en plus reconnu au sein de la Fédération Française de Cyclisme. Une dynamique dont profite le club de Joué-lès-Tours, avec des effectifs en constante hausse année après année. Une bonne vitalité que confirme Yazid Bourahli, le président du club : « Nous avons environ quatre-vingts pour cent de renouvellement d’une année sur l’autre, c’est signe de bonne santé pour un club et surtout cela montre que cela plaît et que les licenciés s’épanouissent ».

Un développement qui est aussi une conséquence de l’apparition de la discipline aux Jeux Olympiques depuis 2008. « L’effet Jeux Olympiques est un formidable coup de projecteur. C’est évidemment positif, en terme d’effectifs mais également en terme d’image » rappelle Yazid Bourahli, pour qui « le BMX n’a pas encore récupéré tous les fruits des JO, il reste à travailler dessus pour profiter de cette dynamique ». Un sport désormais reconnu et qui reste spectaculaire, un facteur important pour Monsieur Bourahli « Cela attire les jeunes et le public également ». L’an dernier, le club de Joué-lès-Tours a pu se rendre compte de l’attrait de la discipline, avec l’organisation d’une manche de la coupe de France de BMX. Sur un week-end, ce sont près de mille pilotes qui se sont affrontés sur la piste des Bretonnières, dont les meilleurs de la discipline, à commencer par le jocondien Vincent Pelluard ou chez les féminines la championne du monde Magalie Pottier. Au final, une grande réussite pour les cent trente bénévoles, puisque la compétition organisée avec l’aide des quatre autres clubs du département (Nazelles-Négron, Azay-sur-Cher, Saint-Avertin et Descartes), a attiré trois mille spectateurs sur les deux jours.

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Continuer d’améliorer la qualité des prestations

Pour Yazid Bourahli, la réussite de son club ne serait pas possible sans de bonnes relations avec la ville de Joué-lès-Tours : « On a réussi à devenir crédible aux yeux des pouvoirs publics, à commencer par la ville de Joué-lès-Tours, sans qui le club ne se porterait pas aussi bien ». Une bonne santé qui permet à Yazid Bourahli d’envisager sereinement l’avenir : « Les objectifs sont simples, tout d’abord il s’agit de pérenniser les emplois, à savoir nos deux salariés. Ensuite nous voulons continuer d’améliorer la qualité de nos prestations et de la structure d’accueil tout en continuant d’allier loisir et compétitions ».

Crédits photos : BMX club Joué-lès-Tours pour 37°

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