C’est un jeu où l’on crie sans modération, un sport où l’on vise plus ou moins bien sans que cela ait de réel enjeu sur l’avenir du monde, et dans tous les cas c’est le moyen de passer une bonne soirée. Ce mercredi 7 février, le bar Le Campus de la Rue du Grand Marché à Tours grouillait de jeunes venus avec un seul et même objectif : jouer au beer pong et remporter le tournoi organisé dans l’établissement ce jour-là. On a infiltré la soirée.
Moyenne d’âge : 22 ans. Décibels émis : beaucoup. Degré moyen d’alcoolémie : non défini. Potentiel fun : maximal.
Au fond du bar, 8 tables de beer pong permettent aux 96 joueurs inscrits pour la soirée de se défier les unes après les autres. Les matchs durent entre 10 et 15 minutes et ça se passe comme un tournoi de foot : phases de poules (3 affrontements) puis phases finales avec élimination directe.
Imaginé par une entreprise éditant un jeu de cartes rempli de coupons de réduction, ce tournoi géant de beer pong est également organisé dans 4 autres villes du Grand Ouest. Une finale régionale est prévue à Angers en mars.
Le concept du beer pong est simple mais les règles s’étalent sur une feuille recto verso qu’il vaut mieux lire avant d’avoir entamé la première pinte pour tout retenir. En résumé : on joue en duo et on débute par une partie de pierre-feuille-ciseau pour savoir qui commence. Une fois que c’est fait, il faut envoyer des balles de ping pong dans les 10 verres de ses adversaires et être le plus adroit possible pour les retirer un à un de la table et espérer gagner la partie.
Plusieurs subtilités permettent d’accélérer la partie : 2 balles tombées dans le même verre permettent d’en supprimer 3 sur la table et une balle qui a rebondi sur la table avant d’atterrir dans un verre compte double. Mais attention : si l’équipe adverse réussit à intercepter le projectile, c’est perdu.
Pour les warriors, il y a le Crazy Shot. Annoncé à l’avance, il consiste à jouer les yeux fermés, à l’envers ou à plus de 3m de la table. Si la balle atteint l’un des verres, elle compte double.
A la base, l’idée du beer pong est de boire les verres un à un quand les balles arrivent dedans. Au Campus mercredi, ils étaient vides ou peu remplis ce qui est quand même beaucoup plus raisonnable…
Charrier l’adversaire pendant la partie est indispensable mais cela doit rester bon enfant sous peine de carton rouge. On notera que plusieurs équipes étaient au taquet au point d’avoir leurs supporters.
Parmi les équipes en lice, on notera la présence d’une team du Gros Bar, un établissement de la Rue Colbert qui a l’habitude d’organiser lui aussi des parties de beer pong.
Certaines équipes avaient évidemment de l’imagination pour leur nom : Tic Tac Team, Les Renards Saucissonnés, Les Gilets Jaunes…
D’autres avaient prévu le costume, preuve qu’elles prenaient vraiment la chose « au sérieux ».
Au final, la soirée a duré près de 5h. Et entre chaque partie on avait le droit aux débriefs détaillés « à la Nelson Montfort ». Épique.
Photos : Pascal Montagne
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