Un « happening sanglant », rue Nationale à Tours

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Les passants et promeneurs samedi étaient nombreux à tourner la tête, s’arrêter un instant, enclencher le débat pour certains, à l’angle de la rue Nationale et de la rue du Commerce entre 17h et 18h. La raison ? Un happening organisé par un collectif de militants « anti-viande ».

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« Choquer la population par un happening visuel »

Pour beaucoup, c’est avant tout un signe de dégoût qui s’affichait sur les visages en voyant le banquet organisé pour l’occasion. Vêtus de blanc, attablés devant une nappe immaculée elle aussi, quelques militants masqués s’apprêtaient à simuler un « repas de viandards », avec abats sanglants, déchets d’abattoirs… Un happening visuel et voulu comme choquant pour interpeller la population et s’inscrivant dans la lignée des différentes « campagnes chocs » qui se sont multipliées ces derniers mois en France contre la consommation de viande.

Et si la méthode n’est pas nouvelle, les différents collectifs « contre le spécisme et pour l’abolition de la viande  », dont le plus célèbre, l’association L214, s’en sont fait experts entre vidéos sauvages abattoirs et happenings de rues, pour « agir sur les consciences et faire réfléchir » au point de faire régulièrement l’actualité médiatique ces derniers mois

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« C’est aberrant de continuer ce massacre ».

Samedi, ils étaient ainsi une vingtaine, autour du « banquet » avec photos d’animaux et messages en main à s’être rassemblés. Des militants, « citoyens » réunis autour de ce collectif informel. « Nous ne sommes pas une association, cet happening est une action citoyenne » expliquait Alexy, un des militants présents. « Nous rejoignons L214 sur leurs actions par exemple et notre démarche est complémentaire de la leur ».

Le but de l’opération du jour : dénoncer « le spécisme », c’est à dire une hiérarchisation morale selon les espèces d’animaux, et « montrer les conséquences à manger de la viande ». Pour Alexy : « On n’a plus besoin de manger des produits animaliers aujourd’hui pour vivre. C’est aberrant de continuer ce massacre. Les enjeux sont multiples : sur la santé, l’environnement et surtout sur la souffrance animale ». Et le militant qui se définit comme végan et affirme avoir arrêté tout consommation animale depuis un an, de poursuivre : « Les protéines et nutriments peuvent se trouver ailleurs dans les légumineuses, les céréales, les oléagineux… Il n’y a pas de carences quand on arrête de manger de la viande ».

Pour ces militants qui réclament l’arrêt complet de l’exploitation animale, cette première opération n’est pas passée inaperçue. Un coup d’essai qu’ils envisagent de poursuivre avec d’autres actions pacifiques comme celles-ci à venir.

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Un degré en plus : Végétarien, Végétalien, Végan quelles différences ? 

Végétarien : Personne qui ne mange pas de viande, ni de poisson mais s’autorise à consommer des produits comme les œufs, le lait, le fromage, le miel…

Végétalien : Personne qui exclue de son alimentation tout ce qui provient des animaux.

Végans : Personne qui exclue de son mode de vie tout ce qui a un lien avec l’exploitation animalière et a des conséquences sur les animaux. Les végans s’inscrivent dans un mode de vie global de défense animalière et de lutte contre toute forme d’utilisation des animaux.

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