Tsiganes: la France avait fait un premier pas à Jargeau (Loiret)

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Samedi 29 octobre, le président de la République François Hollande a reconnu la responsabilité de la France dans l’internement de milliers de Tsiganes par le régime de Vichy, lors d’une cérémonie d’hommage sur le site d’un ancien camp à Montreuil-Bellay, dans le Maine-et-Loire. « La République reconnaît la souffrance des nomades qui ont été internés et admet que sa responsabilité est grande dans ce drame », a-t-il poursuivi lors de cette cérémonie, à laquelle étaient présents plusieurs survivants.

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Il y a presque un an, en décembre 2015, l’Etat français avait déjà fait un premier pas. C’était à Jargeau Loiret, l’un des principaux camps de détention du pays (1 700 détenus dont 1 200 tsiganes). Pour la première fois un ministre, en l’occurrence le secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, Jean-Marc Todeschini, avait rendu hommage aux Tsiganes lors d’une émouvante cérémonie au collège de Jargeau, installé sur l’ancien camp. Il avait implicitement reconnu la responsabilité de la France. Mais vendredi la reconnaissance par le Président de la République lui-même donne encore plus de force à ce geste symbolique.

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Le secrétaire d’Etat devant la plaque aux Tsiganes à Jargeau en décembre 2015.

Longtemps ce souvenir, cette tache noire des camps d’internement était resté dissimulé sous le voile de la honte. Il a fallu à Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire) et à Jargeau (Loiret) l’obstination de deux historiens, Jacques Sigot et Pascal Vion, relayés par la presse régionale, pour que l’histoire de ces camps de la honte soit retrouvée et révélée en pleine lumière. Jargeau qui est évoqué à Orléans au CERCIL (Centre d’Etudes et de Recherches sur les Camps d’Internement du Loiret), avec les deux camps de déportation des juifs à Pithiviers et Beaune-la-Rolande.

Soixante-dix ans après la libération des derniers Tsiganes internés en France, leurs descendants et les associations attendaient avec émotion une reconnaissance officielle de leurs souffrances. Des 31 camps gérés par les autorités françaises jusqu’en 1946, dans lesquels furent internés entre 6 000 et 6 500 nomades, Montreuil-Bellay était le plus grand. Plus de 2 000 nomades, des Tsiganes mais aussi des personnes sans domicile fixe de Nantes, y furent internés de novembre 1941 à janvier 1945. Une centaine périrent.

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