Tours : La Femme-Loire refait surface

Facebook
Twitter
Email

Alors que Michel Audiard déclarait en décembre dernier à la NR, ne pas avoir abandonné l’idée de voir son projet naître un jour, la Femme-Loire a refait surface la semaine dernière en Conseil Municipal de Tours.

P1100586Représentation de la Femme Loire en 2011 devant la faculté des Tanneurs

C’est par la voix de Thibault Coulon, l’homme qui mena la lutte pour ne pas voir implanter cette sculpture géante représentant une femme allongée, près de l’abbaye de Marmoutier que le sujet est ressorti des cartons. Au détour d’un point à l’ordre du jour sur une demande de classement intégral aux monuments historiques du site de l’ancienne abbaye de Marmoutier, l’actuel adjoint à l’économie, ancien meneur du mouvement qui avait fait retoquer le projet grâce notamment à une pétition ayant recueilli 7000 signatures, a rappelé à qui voulait l’entendre que ce vote scellait définitivement sa victoire dans ce dossier : « Je demande sur ce vote l’unanimité. Une unanimité qui serait l’occasion de clore définitivement la querelle » s’est-il ainsi adressé à l’assemblée. Etrange pour certains, ce rappel soutenu à ce projet de sculpture enlisé depuis plusieurs années parce que condamné à aller voir ailleurs. Etrange ou habile pour d’autres, car Thibault Coulon en rusé politicien qu’il est a su amener (alors que la proposition de classement du site avait une autre portée et ait été logiquement appuyée par l’ensemble du Conseil Municipal) la lutte contre la Femme Loire dans le débat public. Une lutte qui à l’époque lui avait permis de se faire un nom auprès du grand public tourangeau. Une façon discrète également de rappeler ses capacités fédératrices auprès d’une frange de la population.

Visiblement peu rancunier, Michel Audiard de son côté semble dorénavant en osmose avec Saint-Martin. Le sculpteur propose en effet en cette année de commémoration du 1700e anniversaire du Saint, des petites statues de couleur rouge à son effigie dont 10% des bénéfices vont à la fondation du patrimoine créée pour la restauration de la basilique (entre 400 euros et 4500 euros l’unité selon le modèle). Le pardon chrétien sans doute, à moins que ce ne soit une pénitence pour avoir osé vouloir mettre une sculpture de femme en position lascive au-dessus de l’ancien refuge du Saint…

Facebook
Twitter
Email

La météo présentée par

TOURS Météo

Inscription à la newsletter