Le pitch : « Signes des Temps » ce sont des images chassées par notre journaliste Laurent Geneix dans les rues, les bâtiments et les chemins de la Touraine ; des traces laissées par l’Homme pour l’Homme, parfois très claires, parfois très floues, violentes, commerciales et/ou drôles, mais toujours signifiantes – que ce soit grâce à des mots, des dessins ou des symboles – et potentiellement visibles par tous.
Un peu dur les lendemains de samedi de Pâques trop arrosés (c’est vrai, quoi, une résurrection ça se fête, c’est pas tous les jours !), on est monté à 2 grammes et le dimanche vers 15h30 on pense qu’on est revenu à 0,2g tranquille, on descend l’Avenue de Grammont l’air triomphant en se croyant sur les Champs-Elysées (le premier qui dit que le Carrefour de Verdun par rapport à la Place de la Concorde c’est du pipi de chat a perdu) et bing ! : voilà qu’on croise des couples de lapins hétérosexuels dans des cages rondes avec des paniers d’œufs dans la main.
Plus radical qu’une douche froide, ce retour à la réalité nous questionne : les œufs dans les paniers des lapins ont-ils été pondus par des lapins ? Les lapins mangent-ils des œufs ? Si oui, sont-ce des œufs à la carotte ou au chocolat ou… de vrais poules ? Pourquoi ce bar tourangeau célèbre renferme-t-il des couples de lapins pendant les week-ends prolongés ? Vaut-il mieux appeler la SPA ou arrêter la Guinness ?
Nous voilà dans le doute le plus total, tel le vaillant électeur indécis qui s’imposera quand même d’aller se déchirer les neurones dimanche et se tapera la tête contre les rideaux orange moches de l’isoloir au moment de glisser la queue de lapin de la bonne couleur dans l’enveloppe. Avec leur côté «un papa, une maman, un panier d’œufs de toutes les couleurs» très «Manif pour tous» revisitée, ces petites bêtes ont dans tous les cas fortement perturbé mon dimanche pascal bernard rené robert.
L’eau ferrugineuse, oui. L’alcool, non.
Un degré en plus
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