Signes des Temps #64 Boulangerie automatique à Ferrière-sur-Beaulieu

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Le pitch : « Signes des Temps » ce sont des images chassées par notre journaliste Laurent Geneix dans les rues, les bâtiments et les chemins de la Touraine ; des traces laissées par l’Homme pour l’Homme, parfois très claires, parfois très floues, violentes, commerciales et/ou drôles, mais toujours signifiantes – que ce soit grâce à des mots, des dessins ou des symboles – et potentiellement visibles par tous.

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Déjà, Tourangelle, Tourangeau, si tu ne sais pas où se trouve Ferrière-sur-Beaulieu, t’as perdu. Il faut dire que c’est un peu comme un Marabout-de-ficelle puisque le Beaulieu en question est Beaulieu-lès-Loches qui, comme son nom l’indique, est à côté de Loches, qui, comme son nom l’indique a connu plusieurs invasions massives de limaces à l’époque où le grand jeu de société grandeur nature qui consistait à attribuer des noms à des lieux faisait fureur (et se terminait régulièrement en pugilat).

Bref, il n’y a pas qu’à Ferrière-sur-Beaulieu-lès-Loches-en-Touraine-Val-de-Loire qu’on trouve des boulangeries automatiques, mais il se trouve que faute de budget vacances digne de ce nom, on s’est retrouvé là-bas pendant trois semaines en juillet chez Tante Simone.

Bon alors on va tout de suite couper court aux préjugés : la baguette de campagne qu’on a sortie de la bête métallique était super bonne. Genre aussi bonne que si elle nous avait été vendue de la main à la main dans une vraie boulangerie avec des êtres humains à l’intérieur. Donc notre préjugé concon «ça sort d’une machine, donc ça doit être dégueulasse» ayant été pulvérisé, il a fallu admettre que puisque les boulangeries automatiques allaient sans doute envahir nos campagnes, il valait mieux prendre les choses du bon côté et laisser dériver notre imagination vers un monde merveilleux où le commerce de proximité automatisé allait contribuer à l’attractivité et donc au repeuplement du monde rural : «boucherie automatique» (avec une touche «Hacher le steak»), «primeur automatique» (d’ailleurs on en trouve déjà à Villandry), «parapharmacie automatique» (comme par exemple rue Mirabeau à Tours)…

Même si dans l’absolu on préférera toujours passer quelques secondes avec des commerçants plutôt que glisser des pièces dans des fentes et rentrer chez soi avec son panier rempli sans avoir croisé le moindre être humain de la journée, force est de constater que ne pas être obligé d’habiter en centre-ville, de faire gaffe à l’heure et au jour d’ouverture, ni de faire 15km en voiture pour une pauvre baguette au bilan carbone monstrueux, c’est quand même une bonne idée.

A condition évidemment que ça reste cantonné à des endroits où il n’est vraiment pas rentable d’ouvrir une vraie boulangerie. Mais ceci est une autre histoire…

Un degré en plus

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