Signes des Temps #48 Cartons de déménagement devant l’Hôtel de Ville.

Facebook
Twitter
Email

Le pitch : « Signes des Temps » ce sont des images chassées par notre journaliste Laurent Geneix dans les rues, les bâtiments et les chemins de la Touraine ; des traces laissées par l’Homme pour l’Homme, parfois très claires, parfois très floues, violentes, commerciales et/ou drôles, mais toujours signifiantes – que ce soit grâce à des mots, des dessins ou des symboles – et potentiellement visibles par tous.

Photo-0224(1)

«La majorité municipale, tu l’aimes ou tu la quittes.» Comme disait l’autre.

«Soit vous êtes avec nous, soit vous êtes contre nous.» Comme disait l’outre (Atlantique).

Il y aurait des odeurs de départ en grandes vacances, voire en grande vacance, dans les couloirs de la rue des Minimes. Les cartons attendent sagement sur le trottoir place Jean Jaurès. Celui qui les remplira le premier aura perdu. Ou gagnera en 2020 ?

Du vieil adage «Diviser pour mieux régner», la droite tourangelle est passée à l’amer constat «Régner divise». Collectant un à un les poils de la bête, la gauche se reconstruit lentement mais sûrement, allant régulièrement regarder avec de moins en moins de nostalgie ses cartons (remplis, eux) empilés dans des garde-meubles, dans l’attente pourquoi pas d’une triangulaire miraculeuse, un printemps 1995 bis.

On glisse subrepticement de l’ère Germain à, l’air de rien, une possible reconquête du pouvoir aussi inédite qu’invisible et imprévisible. Une espèce de tectonique des plaques : un phénomène souterrain que l’œil nu ignore.

Mais pour qui sont donc ces satanés cartons ?

L’aventure Babary a dévoilé à peu près autant de talents prometteurs que d’erreurs de casting. La question aujourd’hui étant de savoir si l’union des premiers sera possible puis suffisamment forte pour, à l’horizon 2020, contrer d’un côté la persévérance de certains des seconds et de l’autre, une dissidence de plus en plus puissante et prête à en découdre. Si la réponse est oui, la gauche aura du boulot, si c’est non, elle aura un boulevard. Face à trois candidats de droite ?

En attendant, l’opposition municipale – et sa garde rapprochée qui attend sagement à la porte – commence à compter les points et guette un probable (inéluctable ?) remaniement qui pourrait au final ne pas lui être aussi favorable qu’on peut l’imaginer : certains adjoints et conseillers ont le vent en poupe auprès de l’opinion tourangelle et Serge Babary ne semble pas avoir perdu tant que ça de son capital sympathie de 2014. Même s’il déçoit un peu un certain nombre de ses électeurs, il ne semble pas horripiler grand-monde ni cristalliser un rejet très net sur tel ou tel dossier.

Sans candidat naturel ou déjà clairement identifié en face de lui, et installé dans un fauteuil auparavant occupé par la même personne pendant 36 ans puis pendant 19 ans, Serge Babary pourrait bénéficier à son tour du goût prononcé des Tourangeaux pour la stabilité du pouvoir, qui semble depuis près de 60 ans prévaloir sur les notions de satisfaction et d’appartenance partisane.

C’est finalement peut-être à l’idée même d’alternance que se destinent ces cartons.

Un degré en plus

> Retrouvez toute la collection des «Signes des Temps» en cliquant ici.

Facebook
Twitter
Email

La météo présentée par

TOURS Météo

Inscription à la newsletter