Signes des Temps #241 – Des nains de jardin pour apaiser le monde

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Le pitch : « Signes des Temps » ce sont des images chassées dans les rues, les bâtiments et les chemins de la Touraine ; des traces laissées par l’Homme pour l’Homme, parfois très claires, parfois très floues, violentes, commerciales et/ou drôles, mais toujours signifiantes – que ce soit grâce à des mots, des dessins ou des symboles – et potentiellement visibles par tous.

Est-ce que ça vous arrive, parfois, de vous demander ce que les nains de jardin pensent de tout ça ? Tout ça, c’est-à-dire la pandémie ; Trump qui résiste à la Maison Blanche ; les calendriers de l’Avent en octobre dans les magasins ; la rénovation de la Place Jean Jaurès ; l’intérêt de l’ananas sur la pizza ; le conflit au Moyen-Orient ; faut-il regarder les Star Wars selon la date de réalisation des épisodes ou selon leur numéro ?

Qui n’a pas une opinion sur l’intégralité des sujets évoqués ci-dessus ? Et alors, pourquoi pas nos nains de jardin aussi, après tout ! Pendant qu’on s’écharpe à longeur de journée dans les médias, sur les réseaux sociaux et je ne sais où encore, ces figures d’ornement restent imperturbables, à observer le monde qui défile, le rythme des saisons (et le changement climatique qui va avec), le rythme de nos vies (et l’accélération qui va avec).

Prend-t-on encore le temps de regarder plus qu’un instant nos nains de jardin, de sourire à nos peluches ou d’adresser un petit mot à nos santons ? L’inssousciance de l’enfance nous autorisait à donner vie à la moindre figurine, même un stylo ou un caillou pouvait s’animer et se lancer dans de grandes aventures. Sans filtre parce que sans enjeux. Une fois ce défouloir exploité, on revenait sur terre et à la raison. Le jeu de l’enfant, le recours à l’imaginaire, l’aide à faire le tri entre ce qu’il garde pour lui et ce qu’il partage avec les autres.

Le pragmatisme de l’adulte nous interdit tout ça. Ne serait-il pas temps de nous retourner – juste un instant – vers ces visages apaisants ? On leur exprimerait alors le fond de notre pensée. Le but ce n’est pas d’obtenir une réponse, juste de verbaliser un sentiment brut. Le dire parce que ça fait du bien, tester ses opinions à voix haute. Leur donner corps… et les potasser. Peut-être se rendre compte de leurs failles, ou qu’elles ne sont pas encore abouties. Aussi incongrues qu’elles puissent paraître, ces conversations imaginaires ne pourraient-elles pas nous aider à structurer nos pensées et à les exprimer avec moins d’excès. Pour les confronter aux autres dans un contexte moins conflictuel ?

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