Signes des Temps #240 – Le monde de la restauration se casse la gueule

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Le pitch : « Signes des Temps » ce sont des images chassées dans les rues, les bâtiments et les chemins de la Touraine ; des traces laissées par l’Homme pour l’Homme, parfois très claires, parfois très floues, violentes, commerciales et/ou drôles, mais toujours signifiantes – que ce soit grâce à des mots, des dessins ou des symboles – et potentiellement visibles par tous.

On va encore dire que je ne pense qu’à manger. Que je suis un ventre sur pattes. On me surnomme même « Grosse bouffe » dans un groupe sur Messenger. Qu’importe, j’assume : tenir une fourchette et un couteau entre mes mains, m’en servir pour attraper de la nourriture et l’amener jusqu’à ma bouche provoque en moi beaucoup plus de plaisir que la lecture des petites lignes de mon contrat d’assurance.

Pour la deuxième fois cette année, je me sens puni. Plus question de s’attabler au restaurant, seule la vente à emporter est autorisée (un moindre mal). Même si ce n’est pas impossible, il devient plus difficile de découvrir l’audace des chefs, d’apprécier les accords insolites qu’ils proposent avec les produits de saison et d’échanger avec elles ou avec eux sur leur passion : susciter le sourire grâce à une assiette remplie de bonnes choses.

Bien sûr il faut lutter contre le coronavirus, bien sûr on peut manger extrêmement bien sur son canapé en ayant fait l’effort de cuisiner. Mais un restaurant ouvert, c’est l’espoir de bonnes odeurs qui en franchissent les portes et que tout le monde peut humer. C’est la promesse de discussions animées, que ce soit autour d’un verre de vin ou d’une carafe d’eau Château-la-Pompe 2020 (le confinement a tout de même l’avantage de nous préserver temporairement de cette vanne légèrement datée). A l’inverse, un restaurant fermé – ou à demi ouvert – c’est comme une salade mal assaisonnée, un couscous sans boulettes ou des œufs en neige sans leur crème anglaise. C’est une faute de goût.

Alors, quand je marche Rue du Grand Marché et que je vois cette enseigne déglinguée, ça confirme ce que je pressentais… Cette crise sanitaire est comme un ouragan qui précipite bien trop de choses à terre.

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