Le pitch : « Signes des Temps » ce sont des images chassées dans les rues, les bâtiments et les chemins de la Touraine ; des traces laissées par l’Homme pour l’Homme, parfois très claires, parfois très floues, violentes, commerciales et/ou drôles, mais toujours signifiantes – que ce soit grâce à des mots, des dessins ou des symboles – et potentiellement visibles par tous.
Il n’y a pas si longtemps une websérie tourangelle s’était intéressée à la vie secrète des poubelles. On les voyait discuter, ou juger les passants. A Tours, quartier Beaujardin, on découvre cette fois un bac à l’utilité inattendue : il devient un présentoir à objets de brocante. Voire une desserte de fortune, pour qui serait tenté(e) de se servir une petite tasse en pleine rue. Vu la canicule des derniers jours, même pas besoin de bouilloire pour faire chauffer l’eau.
L’esprit taquin – ou un peu beauf – fera remarquer que « oh, bah le service à thé ça change des canettes de bière oubliées sur le rebord de fenêtre du coiffeur. » L’opportuniste passera un coup de fil aux Rouillac pour voir si y’a pas moyen d’en tirer quelques euros aux enchères. Qui sait, le vingt-troisième arrière-arrière-petit-fils de Léonard de Vinci y a peut-être trempé ses lèvres.
Dans tous les cas il faut agir vite, avant le prochain passage du camion benne, ogre à déchets sans pitié. Sans quoi ce serait de la non assistance à porcelaine en danger. Ainsi cette vaisselle qui semble avoir traversé les années – voire les décennies – sans finir en miettes sur le carrelage d’une cuisine n’a jamais autant été menacée de finir ses jours entre une peau de banane en décomposition et une boîte de conserve jetée dans la mauvaise benne.
Mais peut-être que depuis la prise de ce cliché, le service en question s’est trouvé une nouvelle famille, couvant des jours heureux aux côtés d’assiettes arborant les motifs des moulins hollandais et de verres en plastique amassés année après année au retour des festivals.
Un degré en plus :
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