Le pitch : « Signes des Temps » ce sont des images chassées dans les rues, les bâtiments et les chemins de la Touraine ; des traces laissées par l’Homme pour l’Homme, parfois très claires, parfois très floues, violentes, commerciales et/ou drôles, mais toujours signifiantes – que ce soit grâce à des mots, des dessins ou des symboles – et potentiellement visibles par tous.
Charme désuet de la laverie automatique. Impersonnelle à l’ambiance criarde, pourtant indispensable pour une partie d’entre nous, à commencer par les étudiants, véritables poules au œufs d’or d’un business intemporel. La laverie automatique, passage obligé pour certains, lieu de scènes de vie banales qui feraient un décor parfait à une nouvelle de Philippe Delerm. « Le traumatisme de la deuxième chaussette », pourrait-elle s’appeler.
La laverie automatique, ce lieu perdu dans l’espace-temps et où l’horloge semble suspendue. Attente musicale dit celle-ci pour attirer le chaland. Venez ici, vous pourrez au moins partager cela, semble-dire l’argument mis ici en avant. Un argument obsolète mais pourtant toujours d’actualité. La musique est faite pour être partagée, c’est un patrimoine commun qui parle à tous, qui a le don de pouvoir rassembler des personnes d’horizons divers et cela tombe bien parce que la laverie automatique est aussi un lieu par essence propice aux rencontres.
A l’heure où nous aimons nous promener dans la rue, les yeux rivés sur nos smartphones, le casque sur les oreilles, enfermés dans notre bulle, cette attente musicale nous attire. Demain promis j’irai y laver mon ligne, histoire de retrouver le goût de ce partage, de voir la voisine ou le voisin secouer la tête ou bouger la jambe sur le même rythme que moi. La rencontre commence souvent par un simple moment de partage, souvent inattendu.
Un degré en plus :
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