Signes des Temps #106 Cochonneries rue de la Grosse Tour

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Le pitch : « Signes des Temps » ce sont des images chassées par notre journaliste Laurent Geneix dans les rues, les bâtiments et les chemins de la Touraine ; des traces laissées par l’Homme pour l’Homme, parfois très claires, parfois très floues, violentes, commerciales et/ou drôles, mais toujours signifiantes – que ce soit grâce à des mots, des dessins ou des symboles – et potentiellement visibles par tous.

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Je te vois déjà petit lecteur salace attiré par le titre de mon article te précipiter sur ces lignes en quête d’anecdotes sexuelles sur d’hypothétiques parties de jambes en l’air gratuites et accessibles en plein cœur de la vieille ville, où tu pourrais éventuellement t’immiscer dès ce mercredi soir.

Désolé, remballe ton service trois pièces et va éponger la bave qui te coulait déjà des lèvres car la Grosse Tour n’est pas une métaphore phallique mais bien le vrai nom d’une vraie rue tourangelle (pas loin de la rue du Serpent Volant qui, d’après une légende, serait mort en se prenant la grosse tour en plein vol alors qu’il rédigeait un sms) et les cochonneries concernent visiblement les goujateries de quelques citoyens du quartier qui déposent leurs ordures n’importe où sauf il faudrait.

Le slogan «Je ne suis pas un porc, je jette mes ordures dans une poubelle», quelques semaines près deux campagnes électorales intenses nous a interpellés. Les interprétations potentielles y sont nombreuses. Du point de vue animal, déjà, parce que cela sous-entend que les chats, les chiens et les ratons-laveurs jettent leurs ordures dans une poubelle, puisque ce ne sont pas des porcs non plus. Du point de vue du traitement des ordures ensuite car le message sous-entend que les porcs – animal très répandu dans les rues de l’hyper-centre – «jettent leurs ordures», ce qui, vu leur physionomie me paraît délicat, voire inconcevable. Faudrait pas nous prendre pour des cons non plus, hein.

Enfin, sur les plans sémantique et syntaxique, nous imaginons déjà des dérivés de ce slogan, déclinable à l’infini. «Je ne suis pas Alain Delon, donc je parle de moi à la première personne du singulier» ; «Je ne suis pas un chat, donc je fais autre chose de mes journées que me faire entretenir par des êtres humains» ; «Je ne suis pas la Reine d’Angleterre, donc je jette moi-même mes ordures dans une poubelle» ou encore «Je ne suis pas Saint Martin, donc je redescends immédiatement du toit de la Basilique du même nom».

C’est fou ce qu’on rigole l’été à Tours quand même.

Un degré en plus

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