C’est un drame colossal que le Maroc affronte depuis le soir du vendredi 8 septembre. Un séisme de magnitude 7 a ravagé la région de Marrakech, les villages de l’Atlas et a été ressenti dans un rayon de 300km. Mardi matin, un bilan toujours provisoire évoquait près de 2 900 morts et plus de 2 500 blessés. Un décompte amené à augmenter, notamment parce que certaines localités restent coupées du monde, rendues inaccessibles par des éboulements.
Dès l’annonce de l’événement, la solidarité s’est organisée. Et si le pouvoir marocain n’a pas officiellement demandé l’aide de la France, la communauté marocaine de l’hexagone et les pouvoirs publics se sont mobilisés sans attendre.
Lundi 11 septembre, la région Centre-Val de Loire a annoncé qu’elle soumettrait prochainement au vote du conseil régional une subvention de 200 000€ pour l’aide d’urgence et la reconstruction. Son président François Bonneau en a profité pour rappeler les liens étroits entre la collectivité et la région marocaine de Fès-Menès. Le Conseil Départemental d’Indre-et-Loire a lui aussi annoncé sa volonté de verser une aide pour soutenir le Maroc mais le montant n’a pas été communiqué; De son côté, le maire de Tours a affiché sa solidarité, rappelant notamment les liens étroits entre la commune et la ville de Marrakech, les deux localités étant reliées par avion deux fois par semaine via la compagnie Ryanair.
Mais depuis samedi, c’est bien à l’association franco-marocaine d’Indre-et-Loire que l’effervescence est la plus vive. Son président nous indique ce mardi avoir reçu pas moins de 2 000 appels en 3 jours. Une cellule de crise a été spécialement ouverte pour les recevoir. D’abord prévue jusqu’à lundi, elle a été prolongée jusqu’au 15 septembre.
« Beaucoup de compatriotes ont appelé pour avoir des informations sur la situation » explique Abdenbi Khallouq. « Notre but est de rassurer tout le monde et des les orienter comme on le peut » complète-t-il, littéralement débordé. Les bénévoles se succèdent ainsi au local du 2, Rue du Clos Neuf afin de répondre aux demandes mais aussi recueillir les dons de vêtements, couches, couvertures ou autres produits de première nécessité. Un premier convoi est parti dès ce lundi direction de la Maghreb et deux autres sont programmés dans les prochains jours. « Un monsieur m’a proposé spontanément d’apporter du matériel, et un autre qui déménage va retarder le transfert de ses affaires pour convoyer les dons » témoigne le président de la structure, touché par cet élan.
Une fois au Maroc, les dons seront redistribués selon les besoins, en lien avec les contacts de l’association sur place. Pour récolter des dons financiers, une soirée est également prévue ce vendredi à Amboise.
Photo : une route du haut Atlas en 2019, archives 37 degrés.
