Rencontre avec Marc Le Roy : Regard expert en cinéma

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Marc Le Roy est docteur en droit public, enseignant à l’IUT mais aussi responsable d’Excellence Droit, société spécialisée dans le soutien universitaire en droit à Tours. A côté de ces activités, Marc Le Roy est surtout un amoureux du cinéma, au point que depuis quelques années, il est devenu un spécialiste du droit de l’audiovisuel.

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Il suffit de jeter un oeil sur son compte twitter pour se rendre compte que Marc Le Roy est un passionné. Sous le pseudonyme de son site internet @droitducinema, le juriste est d’une activité débordante sur les sujets autour de l’audiovisuel. Twitter, c’est le premier sujet qu’il aborde en nous recevant chez lui. Autour d’un café, il évoque un outil formidable de veille et de communication : « Ce qu’il y a de bien aujourd’hui c’est qu’on peut parler avec tout le monde, c’est super ». Sur le réseau social Marc Le Roy échange avec les producteurs, les amateurs éclairés, les férus de cinéma…

Une passion de longue date mais une spécialisation tardive

Depuis petit, Marc Le Roy se passionne ainsi pour le 7e art : « Je suis passionné depuis petit, un jour vers mes 10 ans, je suis tombé sur une revue et je me suis dit ah on peut regarder des films mais en plus on peut s’y intéresser aussi. Cela a été un déclic ». Une passion présente au quotidien dans sa maison où les affiches de films ornent les murs, autant que les livres consacrés au cinéma remplissent la bibliothèque. Pourtant, l’idée de se spécialiser dans l’audiovisuel viendra sur le tard, après sa thèse de droit administratif. « j’ai lu un article dessus dans une revue et je l’ai trouvé mauvais, je me suis dit qu’il y avait moyen de faire quelque chose dans ce domaine » nous raconte-t-il avec humour. Depuis Marc Le Roy a enseigné le droit du cinéma sur Poitiers et poursuit sa spécialisation en écrivant sur le droit audiovisuel dans plusieurs revues juridiques spécialisées, mais aussi pour Le Monde, ou INA global.

La révolution Netflix

Son sujet phare actuel, l’arrivée de Netflix en France, « une société installée aux Pays-Bas pour échapper aux obligations audiovisuelles françaises comme celle de diffuser dans leur catalogue 60 % de productions européennes dont 40% de françaises. En émettant depuis l’étranger ils s’en affranchissent » nous explique-t-il. Le juriste est par ailleurs persuadé que la SVOD est la meilleure alternative au piratage : « Le problème c’est que personne n’a investi dedans en France à part Canal+ et son offre Canal Play. Mais ils ne peuvent pas non plus trop le développer pour le moment car cela peut cannibaliser les autres services du groupe : à commencer par Canalsat qu’ils essayent de préserver ». Un sujet dont il nous a longuement parlé au cours de notre entretien et pour lequel il pointe l’erreur de l’Etat d’avoir laissé filer l’entreprise américaine hors de l’hexagone à cause d’une « incapacité à s’adapter » aux évolutions : « Il aurait fallu s’adapter plus tôt et réfléchir à l’échelle européenne pour trouver une harmonisation, mais tout le monde se moque de l’audiovisuel à part en France ».

Mais localement alors, le cinéma se porte bien ? Marc Le Roy souligne que d’autres régions comme le Nord-Pas-de-Calais ou Rhône-Alpes sont plus importantes mais salue la présence de Ciclic qui fait du bon travail dit-il. « La présence de Ciclic est importante, ils sont actifs et font de belles choses en rapport avec les moyens que la région peut avoir en termes d’apports ». Mais la région a d’autres atouts également et pourrait accueillir plus de tournages grâce à ses paysages nous assure ce regard expert.

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