Vendredi 24 janvier 2020. Ils étaient encore environ 4000 à descendre dans la rue de Tours pour la énième manifestation contre la réforme des retraites du gouvernement d’Edouard Philippe. Rarement un mouvement social aura été aussi long. Selon les enquêtes d’opinion, la population reste majoritairement opposée à cette réforme, mais le mouvement peine malgré tout à mobiliser au-delà des cercles habituels.
Ce vendredi 24 janvier est assez symbolique, le jour-même le projet de réforme est présenté en Conseil des Ministres. Dans les rangs des manifestants tourangeaux, beaucoup sont là pour maintenir la pression sur le gouvernement, même si un certain pessimisme s’installe parfois sur l’issue. La faute, à la durée d’une contestation entamée le 05 décembre et qui commence à peser sur les finances des grévistes. « J’en suis à plus d’une dizaine de jours de grève, forcément cela impacte le quotidien » nous dit une manifestante, salariée de l’Education Nationale.
A ses côtés, des profs, des cheminots, des fonctionnaires, des avocats, des salariés du privé, moins nombreux mais présents, des retraités également et des étudiants dans les premiers rangs… Une foule parfois anxieuse, en colère souvent, avec l’impression de faire partie des « sacrifiés ». « Encore une fois ce sont nos conditions de vie qui se dégradent alors que la société n’a jamais été aussi opulente » peste ainsi un manifestant pancarte à la main. Derrière la foule, des femmes et des hommes, inquiets de l’évolution de la société, inquiets pour leur avenir surtout. Portraits de manifestants :










Crédits photos : Pascal Montagne pour 37 degrés
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