Les réseaux sociaux, une vitrine indispensable pour certaines entreprises d’Indre-et-Loire

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Facebook, Instagram et maintenant TikTok : l’essor des réseaux sociaux est une opportunité de se faire connaître pour de nombreuses entreprises, de plus en plus nombreuses à délaisser les outils de communication traditionnels pour exploiter au maximum ces plateformes leur promettant, parait-il, un contact plus direct avec la clientèle. Mais au-delà de la publicité, certaines structures exploitent directement ces applications pour concrétiser des ventes.

Il n’est pas question ici des influenceuses et influenceurs phares de l’Indre-et-Loire comme @emmyzapartca ou @roro_le_costaud, qui comptent des milliers d’abonnés et mettent à profit cette audience pour proposer leurs services de communication à des marques (par exemple un commerce qui se lance ou une salle de sport qui veut faire connaître son offre promotionnelle du moment). Non, on parle bien d’acteurs qui utilisent directement les réseaux comme un site de vente en ligne.

Ainsi, quelle ne fut pas notre surprise de découvrir que l’enseigne LD Burger fait un petit buzz sur Instagram sans avoir pignon sur rue, ni de présence sur les plateformes de livraison. Pour trouver sa carte, il faut aller sur sa page puis passer un coup de fil pour transmettre sa commande. « Vous nous avez connu comment ? Par les réseaux ? » demande spontanément le cuisinier au moment de nous remettre nos deux menus. Exactement, et on n’est pas les seuls. Récemment, un service de confection-livraison de brunchs a utilisé le même canal pour développer son activité.

Application incontournable pour afficher ce qu’on mange, Instagram peut aussi concurrencer des sites de vente d’objets comme Etsy ou Le Bon Coin. C’est ce qu’on découvre en échangeant avec Kévin Carcelen, fondateur du comptes @les_trouvailles_vintage. Basée à La Riche, sa société existe depuis début 2023. Brocanteur, il a un compte sur le site spécialisé Selency qui constitue la majorité de son activité. Le jeune homme de 35 ans, ex-cadre dans des hôtels Accor, réalise par ailleurs de nombreuses ventes sur Le Bon Coin. Mais de temps à autre, c’est directement via Instagram qu’il concrétise des transactions, avant de faire venir les acheteurs dans son entrepôt ouvert sur rendez-vous.

Cela dit, le modèle est délicat à appréhender : « Instagram c’est un travail de fond. Il faut trouver le contenu qui plait et payer sinon, on ne vous voit pas. L’algorithme d’Instagram montre nos publications au début puis les cache si on ne sponsorise pas. C’est un budget à intégrer dans le business plan » souligne l’entrepreneur qui réalise régulièrement des présentations d’objets avec voix off selon les codes du moment pour s’assurer un maximum de visibilité (séquences courtes, punchy, avec un peu d’humour et un montage très saccadé).

Une méthode surtout à l’œuvre sur TikTok où le Tourangeau furète également. C’est d’ailleurs là qu’il a fait son premier buzz avec une vidéo de son passage dans l’émission Affaire conclue de France 2, où il a revendu 2 800€ une trouvaille dénichée par sa mère et estimée à 1 000€. « J’y vais peu mais c’est une belle vitrine. On peut avoir des vidéos qui explosent sans trop savoir pourquoi ». De quoi espérer, peut-être, réaliser également des ventes par ce bien.

Et si certains, par manque de budget, font tout ce travail en solo de façon artisanale, les agences de communication s’engouffrent également dans la brèche pour proposer toujours plus de prestations en lien avec les usages Internet du moment. Des formations existent également, et Kévin Carcelen prévoit justement d’en suivre une : « Je tâtonne avec mes petits moyens et c’est un vrai métier » nous dit-il.

La principale hantise : se faire dépasser par les tendances qui évoluent de manière galopante. Si l’on voit encore du monde dans la rue le week-end ou au moment des fêtes, la multiplication des entreprises basées en entrepôt et l’essor du commerce en ligne obligent à investir de nouveaux canaux pour faire partie des circuits de lèche-vitrine/ Sous peine, tout simplement, de ne pas réussir à exister ou s’imposer face à une concurrence pléthorique.

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