Le campement de réfugiés du Sanitas évacué

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[ARTICLE ACTUALISE] :

Ce matin à 6h du matin, les réfugiés qui campaient au Sanitas ont été réveillés par les forces de l’ordre venus procéder à l’évacuation des lieux. Depuis plus de 70 jours, les familles de réfugiés s’étaient installées dans ce campement avec le soutien d’associations comme Chrétiens Migrants et RESF en réponse à l’absence de places d’hébergement d’urgence sur Tours. Tours Habitat, le bailleur social propriétaire des lieux avait lancé une procédure d’expulsion par la force publique fin juin.

Les familles de migrants ont été conduites dans des hôtels où elles seront hébergées quelques jours en attendant que leur situation soit examinée au cas par cas fait savoir la Préfecture. Leurs effets personnels qui ont été emmenés dans une benne pourront être récupérés faisait-on savoir du côté des pouvoirs publics.

Du côté de RESF et Chrétiens Migrants, les deux associations de soutiens aux réfugiés maintiennent leur appel au rassemblement ce lundi soir à 17h devant le Vinci pour « une nuit de la solidarité » dans le jardin de la Préfecture. Pas sûr qu’après l’évacuation de ce matin, les pouvoirs publics les laissent occuper les lieux.


Gloriette : Les migrants s’invitent à la fête

C’est un comité d’accueil peu habituel qui a accueilli Serge Babary et la délégation municipale à l’inauguration de « La Gloriette fait la fête » ce samedi. Les migrants et les associations de soutien avaient en effet décidé de marquer le coup pour interpeller le maire publiquement.

Vers 18h ce samedi, alors que le maire de Tours accompagné de plusieurs de ses adjoints arrivaient sur la plaine de la Gloriette pour inaugurer l’évènement s’y tenant ce week-end (lire par ailleurs), plusieurs dizaines de personnes pancartes à la main ont profité de l’occasion pour l’interpeller sur la situation du campement de réfugiés présent au Sanitas depuis plus de 70 jours. Entre slogans hostiles et tentatives de discussions ayant tourné court entre les deux parties, la situation a été un peu confuse pendant plusieurs minutes avant que les manifestants satisfaits de leur opération ne repartent.

Depuis l’installation du campement au mois de juin, les associations de soutien aux réfugiés accusent la Mairie de « laisser pourrir cette situation ». Le maire de Tours Le maire de Tours a rappelé ce samedi, comme il l’avait déjà fait, que la question de l’hébergement des demandeurs d’asile ne relevait pas du ressort de la Mairie mais des services de l’Etat. Un constat qu’il a également depuis repris publiquement sur sa page Facebook, rappelant qu’il s’était déplacé lui-même sur le campement le 12 août dernier puis s’était entretenu le 24 août avec les services de la Préfecture sur ce sujet. Dans cette publication intitulée « les agitateurs se trompent de cible », le maire de Tours invite également les migrants et leurs soutiens à se tourner vers la Préfecture, responsable de cette question. Explication insuffisante pour ses contradicteurs qui estiment que la Mairie pourrait réquisitionner des logements vides à Tours afin de pallier à l’urgence.

Lire notre explication : Que dit la loi ?

Des réquisitions, il n’en est pour le moment pas question du côté des pouvoirs publics et on comprend aisément que ces derniers gèrent cette situation avec parcimonie par crainte de créer un précédent sur cette question d’immigration qui devient une problématique majeure que ce soit au niveau local, national mais aussi européen.

Du côté des migrants et de leurs soutiens, ces derniers ont promis d’autres actions à venir pour maintenir la pression et réussir à débloquer la situation. Cela commencera par une conférence de presse en ce lundi après-midi.

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