La Région maintient un guichet en gare de Saint-Pierre-des-Corps

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L’annonce la semaine passée de la suppression des guichets en gare de Saint-Pierre-des-Corps a fait son lot de mécontents. Usagers, cheminots mais aussi élus à commencer par la maire de la ville mais aussi la région Centre-Val de Loire.

A partir de février 2017, les guichets de la gare de Saint-Pierre-des-Corps baisseront définitivement le rideau, une décision de la SNCF face « aux modifications des habitudes d’achats des usagers ». Samedi matin, les usagers étaient pourtant nombreux à se présenter aux guichets de la gare corpopétrussienne. Dans le même temps, dans le hall, Yvon Borri, directeur régional de la SNCF, aux côtés de Philippe Fournié, vice-président du Conseil régional, de Marie-France Beaufils, sénatrice-maire de la commune et de Jean-Marie Beffara, député d’Indre-et-Loire, se tenaient face à la presse pour évoquer le maintien d’un guichet unique financé par la Région.

Si cette décision de la Région était salué unanimement, ce fut bien le seul point d’accord entre les élus et l’entreprise publique de transports. Et derrière les politesses d’usage se dissimulaient des visions clairement opposées. Pour la SNCF, ces fermetures sont justifiées pour l’augmentation des achats de billets sur internet et la baisse des achats sur place. Dans un soucis de rentabilité, elle remplace donc ses guichets par des bornes automatiques et privilégie les ventes de billets sur son site internet. Pour Marie-France Beaufils, cette décision est difficillement acceptable « on retire de l’humain et on oublie que 36% de la population n’a pas accès à internet selon le défenseur des droits. On ne peut se satisfaire d’une décision de dématérialisation qui éloigne l’accès aux services publics ». Des propos qui vont dans le sens de ceux de Philippe Fournié : « La SNCF ne peut pas prendre ce genre de décision sans concertation uniquement sur des critères financiers. On a toujours besoin de personnes qui accompagnent les usagers en gare ». Et l’élu régional d’asséner : « ce sont des méthodes de voyous » avant de poursuivre : « A la région nous sommes autorité en matière de transport régional et nous prenons nos responsabilités en permettant de maintenir un guichet ».

Un guichet pour lequel la Région dépensera 250 000 euros et qui sera ouvert 8h par jour, certainement de 12h à 20h nous dit-on et 7 jours sur 7. Un guichet qui servira pour tous types de train nous précise-t-on.

Insuffisant néanmoins pour les syndicats qui pointent une mauvaise décision de leur direction. Et si aucun emploi est directement supprimé par ces fermetures de guichets, ce sont 12 postes en moins en gare de Saint-Pierre. « Bien sûr ils disent qu’aucun emploi n’est supprimé parce qu’ils comptent sur des départs en retraite pour reclasser les employés, mais au final ces postes on ne les retrouvent pas dans le bassin d’emploi » explique un militant CGT présent samedi devant la gare. Des syndicats pour qui  cette décision agit dans un contexte plus général qui conduit à toujours moins de présence humaine auprès des usagers. « Cela rentre dans la nouvelle politique de non accompagnement systématique », nous dit-on, comprendre le fait que les trains n’auront plus systématiquement une présence de contrôleurs mais que des contrôles aléatoires seront faits par des équipes volantes. Une décision qui pourrait conduire à la suppression d’une quinzaine de postes supplémentaire selon la CGT. Une baisse de présence humaine là-aussi dénoncée par les élus, « il faut pouvoir renseigner les usagers, beaucoup en ont besoin, les contrôleurs servent aussi à cela » explique Marie-France Beaufils. Un constat partagé également par Philippe Fournié qui précise sur ce sujet  « qu’une charte de service à la clientèle est actuellement en discussion entre la Région et la SNCF ».

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