[La bouteille du week-end] Ce qui nous lie 2018, Vin de France blanc, De Vini

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Comme un bon vin ne s’apprécie que s’il est partagé, chaque vendredi dans [La bouteille du week-end], Guillaume Lapaque vous fait part de sa rencontre avec un vin ligérien et vous en parle avec passion et délectation.

Je ne crois pas être habituellement un buveur d’étiquette, mais je dois l’avouer, j’ai choisi cette semaine ma bouteille du week-end pour son étiquette !

« Il faut remettre la France au goulot » : alors que télés et radios me bassinent du matin au soir sur les pauvres « otages » qui n’auront pas leur train à Noël, cette étiquette m’a beaucoup amusé !

Quand on choisit un vin pour son étiquette, on prend un double risque : celui d’être déçu mais aussi celui d’être surpris. J’avais quand même pris la meilleure des assurances en demandant conseil à un caviste avisé qui m’avait promis un vin droit, étonnant, et qui allait me plaire.

Puisque la bouteille est un vin de France plutôt qu’une appellation d’Origine Contrôlée, il m’a d’abord fallu décoder l’étiquette. Ce vin a été vinifié par Christophe Bosque qui, sans être vigneron lui-même, achète des raisins qu’il vinifie. Il s’agit là du cépage Melon de Bourgogne, le cépage du Muscadet. Et ce vin a été élaboré sans ajout de sulfites et élevé « sur lie ». La mention « sur lie » indique que le vin a fait l’objet d’un élevage long en conservant au fond de la cuve ou de la barrique les « lies », c’est à dire les levures mortes. Et c’est parce que cette mention est réglementée et réservée aux vins du Muscadet (donc interdite pour les vins de France) que l’étiquette ne l’arbore pas, suggérant simplement ce mode d’élevage par le nom de la cuvée : « Ce qui nous lie », joli clin d’œil surtout au très beau film de Cedric Klapisch, qui rend un magnifique hommage au métier de vigneron.

A l’ouverture de la bouteille, j’ai tout de suite était séduit par la robe d’un doré assez soutenu, inhabituelle dans une région où les vins sont souvent trop clairs. Au nez, j’ai tout de suite retrouvé tous mes meilleurs souvenirs de Muscadet. Des arômes fruités et floraux, composant un bouquet complexe dont je n’ai pas véritablement identifié chacun des ingrédients.

En bouche, on est émoustillé par le « perlant » parfaitement dosé de ce vin : un soupçon de gaz qui vient chatouiller la langue. C’est un ensemble doux, caressant et salivant. De jolis arômes de poire, un soupçon de reine-claude, peut-être des notes de tilleul. C’est bien frais, très rond et agréablement aromatique.

Quelle netteté et quelle droiture pour un vin vinifié sans sulfites ajoutés ! C’est un bel exploit, audacieux, parfaitement réussi par le vinificateur !

Sans risque, j’ai testé cette bouteille sur des huîtres et le mariage était évidemment parfait. Il est assez soutenu pour être à son aise également avec des fromages de chèvre. Si vous aimez prendre des risques, choisissez la comme première bouteille du réveillon. Dès l’arrivée des huîtres, «Remettons la France au goulot » risque d’allumer la poudre entre votre tonton cheminot et votre beau-frère entrepreneur ! Sinon, attendez donc que les grincheux soient partis et gardez cette bouteille, et quelques huîtres, pour les vrais copains : ceux qui savent rigoler.

Ce qui nous lie 2018, Vin de France blanc, De Vini

11 Le Bas-Fief
44190 Gorges
+33 (0) 664 669 508

www.devini.fr

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* 12 € à à La Cave sur la Place,
134 Rue de la Fuye (place Velpeau)
37000 Tours
Tél. 09 83 30 63 00
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