Joué-lès-Tours : où en est le projet de rénovation de la Rabière ?

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Il n’est pas aussi spectaculaire que celui du Sanitas à Tours mais le projet de transformation de la Rabière a pour ambition de transformer une partie de Joué-lès-Tours jugée « enclavée » par la mairie, et donc peu attrayante. D’ici 2026, la zone située entre les arrêtes Rotière et Rabière du tram doit donc se transformer. Le chantier s’apprête à entrer dans sa phase concrète…

« Depuis le temps qu’on en parle il est temps de commencer les travaux » résume Valérie Turot, l’adjointe au maire de Joué-lès-Tours qui suit le plan de rénovation urbaine de la partie sud de la ville. Des années en effet que l’opération est sur les rails mais entre la recherche des financements, les études, les étapes légales avec l’organisation de réunions publiques puis le confinement, l’ensemble a pris du temps. Tout de même, sauf imprévu, on va voir des engins de chantier dans le secteur dès les premiers mois de l’année 2021. Initialement programmé fin 2020, le début de la construction d’un nouvel immeuble a été décalé de quelques mois : il s’agit de la création de 42 logements sociaux sur l’Ilot Gratias – opération coordonnée par le bailleur Val Touraine Habitat, le seul à exercer dans le secteur.

Les travaux doivent durer environ un an et sont notamment permis suite à un échange de terrain entre une propriété de la mairie jocondienne et une autre du bailleur Val Touraine Habitat (au passage on précisera que les fouilles archéologiques menées sur place n’ont rien donné). Comme des dominos, leur achèvement entraînera le lancement des autres projets en cours : démolition de la barre Picot avec 32 logements au coin des rues Picot et Rotière, démolition de la barre Verdun avec 36 logements face au Parc de la Rabière, aménagement d’une coulée verte entre le tram et le parc, construction de 20 logements en accession à la propriété, construction d’un City Stade et d’une Maison de Quartier (avec crèche, espace ados et point d’écoute parents) et enfin remise au goût du jour du square Pagnol et de la Place Mandela.

Des projets immobiliers et paysagers

« D’ici 2026, l’ensemble du quartier aura été rénovée » note Valérie Turot qui reste tout de même prudente sur le calendrier définitif, la situation sanitaire actuelle étant source d’incertitudes. En effet, avant le traitement de la « Vieille Rabière » dont les immeubles datent des années 60, le reste de la zone a déjà bénéficié de rénovations au cœur des immeubles, pareil pour les maisons individuelles (réfection d’isolation, accès aux personnes à mobilité réduite). Les immeubles voisins des barres Picot et Verdun doivent également bénéficier de travaux d’amélioration d’ici 4-5 ans, avec en prime un réaménagement paysager des parvis.

Au total, la rénovation de la Rabière se chiffre à 20 millions d’€ répartis entre la Ville, Tours Métropole, la région Centre-Val de Loire, Val Touraine Habitat et l’Etat via son Agence de la Rénovation Urbaine (ANRU). A cette somme s’ajoutent 2 millions d’€ pour la démolition de la Tour Pradier située près du Stade Jean Bouin. La municipalité souhaite la remplacer par un espace public encore non défini.

Si l’inauguration de l’immeuble de l’Ilot Gratias donne le coup d’envoi de cette phase ultime de reconfiguration de la Rabière c’est parce que le bâtiment doit accueillir des locataires qui vivent dans des appartements à démolir. Sur 42 logements, 14 sont déjà préemptés. Et au total, parmi les 111 foyers qui seront réduits en gravats, 63 sont vides ou alors il y a eu accord pour un relogement. Il en reste 48… « Val Touraine Habitat a embauché une personne chargée de l’accompagnement individuel » rappelle Valérie Turot. Les pouvoirs publics ont toujours annoncé que les familles n’auraient rien à débourser (leur déménagement sera notamment pris en charge) qu’elles veuillent rester dans le quartier ou partir vers un autre HLM. Lors d’une enquête fin 2019, certaines assuraient néanmoins qu’elles ne voulaient pas du tout s’en aller. Il reste deux à trois ans pour les convaincre du côté des tours Picot et Verdun, 4 à 5 ans pour la Tour Pradier.

Une exposition sur l’histoire du quartier

Si l’organisation de réunions publiques et d’échanges avec les habitants sur de tels projets d’ampleur est une obligation légale, la ville de Joué-lès-Tours insiste sur les opérations de concertation déjà mises en place ou à venir. Ainsi, la coulée verte qui remplacera la barre Picot sera végétalisée et équipée de jeux pour enfants mais le détail est encore à définir. Idem pour l’avenir du square Pagnol dont les grilles sont amenées à tomber afin d’ouvrir le site (il sera tout de même bordé par des haies pour la sécurité) : « Il y a un projet de créer un point d’eau à la demande des habitants » souligne Valérie Turot. Il faudra tout de même attendre : les réalisations se faisant du nord au sud, le parc ne sera traité que dans 4 à 6 ans.

Moins spectaculaire mais tout aussi intéressante, une autre étape du chantier de rénovation de la Rabière se déroule ces jours-ci, à la Maison du Parc : une exposition autour de l’histoire du quartier (jusqu’à ce vendredi 16 octobre, de 14h à 18h). Un quartier que l’élue Valérie Turot nous décrit par ailleurs comme plutôt apaisé ces temps-ci, après une série d’événements tendus depuis deux ans. Les actions sociales s’y sont multipliées ces derniers mois comme le dispositif des vacances apprenantes mis en place et financé par l’Etat. Pendant les vacances de la Toussaint, une vingtaine de jeunes vont ainsi partir en Normandie après l’organisation de deux autres séjours cet été. Un projet monté avec la Ligue de l’Enseignement.

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