[Histloire] Les Halles de Tours ont 150 ans

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HistLoire, c’est une chronique régulière sur 37° où nous vous proposerons un petit focus sur un pan d’histoire tourangelle. Ce mois-ci, replongeons nous dans l’histoire des Halles de Tours.

En 2016, les Halles de Tours fêtent leurs 150 ans. Et bien que cet anniversaire soit plutôt passé inaperçu, les festivités ayant été semble-t-il décalées à 2017, en 150 ans, les Halles de Tours ont marqué de leur empreinte la ville de Tours. L’occasion de revenir sur leur origine.

Envisagées dès 1832, mais reportées faute de budget, les Halles de Tours naissent finalement en 1866. En 1861, le Conseil Municipal avait en effet confié à l’architecte Gustave Guérin, ce projet se situant sur la place d’Aumont, actuelle place Gaston Pailhou, où se tenait déjà un grand marché extérieur. S’inspirant de l’architecte anglais Paxton pour le travail du verre et de Victor Baltard, Gustave Guérin envisage alors deux halles sur le modèle des halles parisiennes, avec une architecture métallique laissant la place à de grands pans de verre pour faire entrer la lumière. Une architecture alors typique de cette époque industrielle. Après deux ans de travaux, les pavillons Guérin sont inaugurés le 15 août 1866, jour de la fête de l’Empire.

hallesLes anciennes Halles de Tours (c) DR / Archives Municipales

Face au succès rencontré, les halles tourangelles sont rapidement agrandies. En effet, le pavillon Nord, à l’origine plus petit que celui au Sud, est allongé en 1883 de quatre travées supplémentaires. Une extension rendue possible par la destruction de l’église Saint-Clément (qui avait préalablement servie de halle aux blés), à l’angle de la rue des Halles.

Pendant un siècle, les halles tourangelles remplissent un double rôle : celui de marché de gros et celui d’étales de métiers de bouche. Dans les années 1970, devenues trop étroites, plus aux normes hygiéniques en vigueur, mais aussi dans l’optique de la poursuite de la rénovation du centre historique de la ville, Jean Royer décide de leur destruction ainsi que du déménagement du marché de gros vers Rochepinard (qui sera effectif en 1973). Les pavillons Guérin sont alors détruits en 1976, sans une certaine nostalgie d’une partie de la population voisine. Les similitudes avec les pavillons Baltard continuent puisque ces derniers ont connu le même sort en 1973, lorsque le marché de gros parisien a été redirigé sur Rungis.

1294932953Les anciennes Halles de Tours (c) DR / Archives Municipales

Mais à la différence de la capitale, où l’on construit un centre commercial sur le forum des halles, la ville de Tours souhaite garder une fonction alimentaire aux nouvelles halles. Inauguré en 1980, le nouveau bâtiment reste donc réservé aux métiers de bouche au rez-de-chaussée, tandis que les étages sont dédiés à des espaces de réunions et des bureaux.

Revoir notre diaporama audio : « Le bruit des Halles »

L’architecture se veut quant à elle futuriste, avec une structure faite d’acier, de plexiglas et de verre. Sa forme lui vaut également son surnom de « paquebot ». Aujourd’hui, alors que les halles parisiennes ont été reconstruites, l’histoire des halles tourangelles semble s’éloigner de celle de leur grande sœur parisienne. En effet, à Tours, si l’architecture du bâtiment fait parfois l’objet de critiques virulentes, il n’est pas d’actualité pour le moment de reconstruire une troisième version de ce ventre de Tours, bien que le sujet revienne de temps en temps dans les déclarations des élus et politiques.

Lire également : Un architecte, un lieu tourangeau / Episode 8 : Les Halles de Tours

dsc_3324(c) Laurent Geneix pour 37°

Un degré en plus :

> le site des Halles de Tours

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