[HistLoire] Du champ d’aviation militaire à l’aéroport de Tours

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Alors que l’Ecole de Chasse de la Base Aérienne de Tours s’apprête à célébrer vendredi son dernier vol en alphajet en Touraine, avant son départ à Cognac, nous vous proposons un petit retour en arrière sur l’histoire de la plateforme aéroportuaire tourangelle, à travers cet article sorti en 2018.


HistLoire, c’est une chronique régulière sur 37° où nous vous proposerons un petit focus sur un pan d’histoire tourangelle. Ce mois-ci, replongeons nous dans l’histoire de l’aéroport de Tours.

L’aviation en Touraine est une histoire longue d’un siècle, puisque c’est officiellement le 1er octobre 1915, en pleine Première Guerre Mondiale, que l’armée installa au nord de Tours, un champ d’aviation sur des terrains jusque-là occupés par l’Armée de Terre. Le champ d’aviation se développera pendant la guerre grâce notamment à son utilisation par l’armée américaine. Dès l’été 1917, l’Armée de l’Air américaine utilisa en effet l’endroit comme école de pilotage et aménagea le camp avec des hangars et des routes. Une fois la guerre finie, l’armée US laissa une partie de son matériel sur place.

Dans l’entre-deux-guerres, les prémices d’une gestion mixte civile-militaire s’installe. Mais ce n’est qu’après la Seconde Guerre Mondiale, que les installations aéroportuaires vont se développer, non sans débats déjà sur leur localisation.

Ainsi, au début des années 1950 se pose la question de le laisser en occupation mixte ou non. Finalement, malgré les réticences de l’Aéro-club de Tours qui souhaitait installer les activités civiles du côté de Larçay, l’aérodrome de Tours est ouvert à la circulation aérienne publique et prend le statut d’aérodrome mixte, pour lequel l’Armée de l’air est désignée comme affectataire principal en 1953.

Dès lors, la partie civile se développe sous l’égide de la Chambre de Commerce et d’Industrie qui prend en charge la construction d’une Aérogare pour l’accueil de passagers, ouverte en 1959. Tout au long des années, la mixité de la structure permet son essor grâce à l’investissement de l’armée qui y installe une Ecole de chasse en 1961. Du côté de l’aviation civile, la compagnie tourangelle TAT y voit le jour en 1968. Elle exploitera l’aéroport via des lignes régulières vers Lyon, puis Londres jusqu’en 1996. Malgré tout, le nombre de passagers ne dépassera jamais quelques dizaines de milliers au mieux certaines années. En effet, trop proche des aéroports parisiens et en concurrence avec ceux des villes voisines, Poitiers, Angers ou Châteauroux, l’aéroport de Tours n’a jamais été un grand aéroport civil. Ce n’est que dans les années 2000 et l’arrivée du Low-Cost que l’aéroport prit un essor… Aujourd’hui le départ de l’Ecole de chasse de l’Armée de l’Air remet en cause son fonctionnement mixte et ouvre une nouvelle période d’interrogations mais aussi d’évolution…

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