Fermeture du CEA, les élus montent au créneau

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Après l’annonce de la fermeture du CEA (Commissariat à l’Energie Atomique) du Ripault à Monts, les réactions des élus locaux affluent. A gauche comme à droite, on s’alarme de cette décision vécue comme une catastrophe pour la Touraine.

Alors qu’à l’automne 2014, face aux rumeurs de fermeture, Marisol Touraine en personne avait rassuré les employés du site en écartant toute éventualité de fermeture, lundi après-midi, la direction du CEA a annoncé au Comité Central d’Entreprise, le transfert de l’activité du site de Monts vers celui du Cesta en Gironde d’ici 2019. Sur les 600 emplois, seule une cinquantaine resteront en Touraine, les 550 autres étant transférés.

Passé le choc de l’annonce, les élus locaux et régionaux ont réagi hier. Le président socialiste de la région Centre-Val de Loire, s’est ainsi fendu d’une lettre ouverte à Manuel Valls. François Bonneau y évoque notamment une « catastrophe pour notre territoire ». En cause notamment, les répercussions économiques sur le territoire avec des conséquences importantes pour les entreprises sous-traitantes du CEA de Monts. François Bonneau estime ainsi que cette décision menace un millier d’emplois. Du côté des syndicats, alarmés également par cette décision, ce chiffre monte à 2500.

François Bonneau, qui co-signe cette lettre avec le député de la circonscription Montoise Jean-Marie Beffara, évoque également la perte au niveau scientifique de cette délocalisation en Aquitaine : « Le site du CEA avait noué de nombreux partenariats avec les Universités et écoles du territoire. La Région avait d’ailleurs construit avec la direction du site un projet « LAVOISIER » centré sur la thématique de l’énergie. Bien que la direction du CEA annonce aujourd’hui sa volonté de maintenir son engagement sur site pour ce programme, cela ne permettra pas de compenser la perte scientifique induite par le déménagement du Ripault« .

L’élu socialiste conclut en réaffirmant son opposition et sa déception face à cette décision avec des mots parfois rudes et directs : « Ce qui n’est pas acceptable de la part de grandes entreprises mondialisées qui délocalisent l’est encore moins de la part d’un opérateur de l’Etat qui se doit de garantir l’équité pour tous ses territoires » peut-on lire ainsi dans la lettre.

A droite, c’est Serge Babary, maire de Tours et 1er Vice-Président de l’agglomération en charge du développement économique, de la recherche et de l’innovation, qui est monté au créneau. Serge Babary évoque lui aussi une décision désastreuse et inacceptable et appelle les élus locaux de tous bords politiques à se mobiliser tout en indiquant qu’il « participera à toute délégation (Parlementaires, Région, Département, Université, C.C.I. …) qui portera cette revendication ».

Elus comme syndicats s’inquiètent de cette décision qui, si elle ne détruira pas d’emplois directement au sein du CEA, « sera lourde de conséquences pour les familles des salariés et pour les sous-traitants » avance-t-on du côté des syndicats. En cette période de crise, le départ d’un des plus gros employeurs de l’aire urbaine tourangelle serait un coup dur pour la Touraine avec des répercussions à prévoir dans plusieurs domaines économiques et sociaux. Reste à savoir si les élus locaux auront le poids nécessaire pour faire annuler cette décision.

crédit photo : capture d’écran Google

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