Dossier Médical Partagé : Objectif 40 000 personnes pour le carnet de santé numérique

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Le Dossier Médical Partagé (DMP), c’est le nouveau carnet de santé numérique. Lancé dans neuf départements pilotes, dont l’Indre-et-Loire, ce nouvel outil doit permettre un meilleur suivi médical à chacun.

Le DMP c’est quoi ?

Existant sous forme embryonnaire depuis plusieurs années, le dispositif DMP a été relancé l’an dernier avec la loi Santé. Ce dossier médical a pour objectif principal d’assurer un suivi complet médical des usagers afin de mieux coordonner les soins en facilitant le partage d’informations entre professionnels. Il peut regrouper en ce sens toutes les informations utiles aux professionnels de santé sur un patient : les antécédents, les comptes-rendus d’hospitalisation et de consultation, les résultats d’examens (radios, analyses biologiques…)…

Pour le patient, le DMP est un dossier de synthèse dans lequel il pourra retrouver tout son dossier médical, mais aussi ses décomptes de remboursements.

Comment activer son DMP ?

Le DMP est un outil personnel qui s’ouvre par une démarche personnelle également. Dispositif facultatif ouvert à ceux dépendant de l’Assurance Maladie (les cotisants au RSI n’en ont pour le moment pas accès), le DMP ne peut être ouvert que par l’usager. Celui-ci peut ouvrir son DMP par l’intermédiaire du site internet dédié (www.mon-dmp.fr)ou à sa caisse d’assurance maladie.

Un outil personnel sur lequel l’usager a la main

Une fois ouvert, l’usager garde le contrôle de ses informations, il peut en masquer certaines (dans ce cas, un dispositif dit « bris de glace » peut être tout de même activé pour les urgences, permettant aux premiers soins d’accéder au dossier), y mettre ses directives anticipées comme l’acceptation de faire don de ses organes à son décès ou non. L’usager reçoit des notifications à chaque modification de son dossier (un médecin peut néanmoins appliquer un « droit de masquage » de 15 jours cas de découverte d’une pathologie lourde, afin d’avoir le temps d’informer le patient en rendez-vous avant que cela soit notifié sur le DMP). Il peut également fermer son DMP quand il le souhaite. Celui-ci reste alors archivé pendant 10 ans.

Le DMP reste ainsi un outil facultatif « qui n’a pas d’incidence sur les taux de remboursements », précise-t-on du côté de la CPAM37.

Quid du secret médical et de la confidentialité des données ?

Comme nous l’avons vu plus haut, l’usager pourra masquer certaines informations ou non. De plus, tous les professionnels de la santé ayant accès au DMP, n’auront pas forcément accès de base à toutes les informations. Seuls les médecins traitants et les urgentistes dans le cadre du « bris de glace » auront un accès total. Les médecins spécialistes (dentistes, podologues, ophtalmos…) n’auront ainsi accès qu’aux parties en rapport avec leur activité. Enfin les médecins du travail mais aussi l’assurance maladie n’y auront pas accès.

Du point de vue sécurité, on assure que tout est verrouillé. Validé par la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés), le DMP est sûr nous dit-on. « A chaque demande connexion, l’usager recevra un code à usage unique par sms ou mail pour pouvoir accéder à son dossier », cite-t-on ainsi en exemple.

Un objectif de 40 000 DMP ouverts en 2017 en Indre-et-Loire.

Pour Jean-Claude Barbot, directeur de la CPAM 37, l’objectif est de « 10 000 à 40 000 » DMP d’ici la fin de l’année 2017 en Indre-et-Loire. Lancé en décembre, pour le moment 1 200 sont ouverts, nous fait-on savoir. Pour parvenir à augmenter ce nombre, la CPAM compte notamment accentuer ses efforts à destination des plus de 65 ans, population plus vulnérable aux problèmes de santé. Elle compte également sur l’intérêt des patients eux-mêmes mais également sur celui des médecins et des professionnels de la santé, sans qui le DMP restera une coquille vide. Pour les inciter à franchir le pas, une aide financière pour l’installation du logiciel est prévue. Et si du côté de la CPAM on semble conscients de la charge supplémentaire dans un premier temps pour le corps médical, notamment pour les médecins traitants qui devront y insérer une note de synthèse sur les antécédents de leurs patients, on est avant tout persuadé de l’évolution positive qu’offre ce dispositif dans le suivi médical et on table sur le bon-sens des médecins pour adopter ce dispositif. Un DMP qui est avant tout une mesure d’avenir et qui montrera logiquement l’intégralité de son potentiel, et surtout la pleine mesure de son utilité, au bout d’un certain temps d’ouverture, une fois les informations médicales accumulées dessus.

crédit photo : www.mon-dmp.fr

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