Une Primaire à gauche aux odeurs de poudres…

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Ce samedi, les socialistes tourangeaux présentaient leurs vœux à la presse et aux militants. Une occasion aussi de faire le point sur les deux tours de la primaire de la gauche qui auront lieu les 22 et 29 janvier. Entourés de ses camarades à la rose, Francis Gérard, le premier secrétaire du PS d’Indre-et-Loire, a désigné les deux cibles des socialistes : François Fillon le « libéral » et Emmanuel Macron « le solitaire ».

8u6a3109 (c) Arnaud Roy

La primaire de la gauche est lancée. Les différents candidats se succèdent sur les radios et plateaux de télévisions. Sous les lumières des studios chacun essaye de se démarquer pour faire mentir les sondages. En coulisses, dans tous les départements, les instances locales de la gauche préparent les bureaux de vote. Dans notre département, 66 bureaux accueilleront les votants, dont 14 à Tours et 7 à Joué-lès-Tours. « Ce qui est essentiel pour nous, c’est un maillage fin de notre territoire en Touraine » explique Franck Gagnaire, premier secrétaire adjoint. Des élections internes qui seront sous l’œil avisé d’une haute autorité dans chaque département. Pour l’Indre-et-Loire, c’est Philippe Lacaïle, l’ancien directeur général des services de la ville de Tours sous l’ère Germain, qui en sera chargé.

« La gauche arrive tard mais c’est le moment de développer ses idées »

8u6a3116Francis Gérard (c) Arnaud Roy

Avec plus de 4 millions de votants pour la primaire de la droite, la gauche joue gros. « On espère faire mieux qu’en 2011 » souhaite Francis Gérard. 25 000 et 27 000 votants avait fréquenté l’isoloir en Indre-et-Loire en 2011. Mais chez les socialistes, on a conscience que cette primaire est différente : « la gauche arrive tard mais c’est le moment de développer ses idées ». Pour F. Gérard et ses acolytes « les trois débats seront fondamentaux pour l’élection et son succès ». Mais chacun a conscience que le premier tour de l’élection présidentielle est à haut risque. Le candidat de la gauche n’est pas encore désigné que déjà les yeux socialistes sont tournés vers ceux qui « siphonnent » les voix des Français versatiles.

« Il ne faut pas être un perdreau de l’année pour être président de la République. Il faut de l’expérience… »

8u6a3114(c) Arnaud Roy

« Les solitaires, les deux « M », sont ceux qui pensent que tout le monde va être derrière eux. Mais le plus probable c’est que la gauche se divise ! » vocifère le patron des socialistes tourangeaux. Les solitaires portent le nom de Macron et Mélenchon. Si le dernier est une fatalité pour les socialistes, le premier fait peur, très peur. Alors on applique la méthode Coué chez les héritiers de Jaurès, de Mendès-France ou de Mitterrand. Pour le député de Tours, Jean-Patrick Gille, « Macron est un pur produit de l’establishment entre la haute fonction publique et le monde des affaires ». Et puis on attaque l’ancien trentenaire de Bercy sur son inexpérience : « il ne faut pas être un perdreau de l’année pour être président de la République. Il faut de l’expérience… » ironise F. Gérard. Haro donc sur l’ex protégé de François Hollande. Puis, sur la première ligne du tract officiel des primaires, l’ennemi désigné est bien François Fillon.

Il y a fort à parier que cette primaire ressemblera au « Tontons Flingueurs ». Deux camps s’affrontent pour prendre le contrôle des affaires de Jo « le Mexicain ». Puis, au milieu des flingages en règles, d’autres essayent de tirer leur épingle du jeu. Oui, cette primaire ressemble bien à cela. Pourtant, les socialistes jouent leur avenir et leur survie dont le paroxysme s’exprimera au congrès à l’automne 2017. Alors on en appelle au collectif chez les leaders de la gauche… Un espoir pour contrer une élection pas comme les autres.

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