Tours fait basculer la région à gauche

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Hier soir, du côté des états-majors des partis, tout le monde attendait avec impatience les résultats sur la ville de Tours. Avec un écart régional de moins de 1% entre François Bonneau et Philippe Vigier, la ville de Tours pouvait faire basculer d’un côté ou de l’autre le sort de cette élection.

Avec un score de 48,84% des voix sur Tours, la gauche fait le plein et laisse la droite à près de 7000 voix derrière elle. Un écart à mettre en parallèle avec les 9000 voix qui séparent au final François Bonneau et Philippe Vigier sur l’ensemble de la région…

Un affront pour la droite tourangelle après les victoires aux Municipales de 2014 puis aux Départementales en mars dernier. Un affront pourtant pas si étonnant en y regardant de prés. Les évictions de Sophie Auconie et de Thibault Coulon ont créé des divisions. Le choix de Jacques Chevchenko pour représenter la ville de Tours sur la liste de droite a été mal compris et ce dernier ne s’est pas suffisamment impliqué à écouter certains militants abattus hier soir. Xavier Dateu reconnaissait d’ailleurs hier soir sur le plateau de TV Tours que la droite tourangelle « n’avait pas fait une bonne campagne ». Erreur de casting ? Manque d’influence de la ville de Tours ? Campagne trop axée sur le rural ? Division de la majorité ? Déception de la population envers la politique municipale ? Beaucoup de questions vont agiter les prochains jours la droite tourangelle pour tenter de comprendre les raisons de cet échec local.

Evincé de cette élection et conseiller régional sortant, Thibault Coulon, livrait dès hier soir ses premières analyses et ne se montrait pas tendre de son côté : « Dans une région largement gagnable pour la droite, nos chances ont été gâchées par des attitudes arrogantes et une stratégie d’exclusion. L’union des logos n’a pas permis une dynamique d’alternance et une véritable mobilisation. Leurs auteurs portent la pleine responsabilité de la défaite. A Tours les résultats montrent qu’il est urgent de se remettre en cause. Dès le lendemain du premier tour j’ai proposé de réactiver le G4 (ndlr : le groupe de 4 composé de Thibault Coulon, Sophie Auconie, Christophe Bouchet et Serge Babary qui avait permis à la droite d’être unie aux Municipales) pour faire le point sur la situation ». Les quelques conseillers de la majorité de Serge Babary croisés hier soir faisaient grise mine. Les prochains jours s’annoncent houleux pour la droite tourangelle. Une situation qui tranche avec celle des vainqueurs du soir. Du côté des socialistes et de leurs alliés, les sourires étaient évidemment sur toutes les lèvres, avec un parfum de revanche en prime.

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