Sophie Auconie : touchée mais pas coulée

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Evincée de la liste Républicains / UDI pour les élections régionales, Sophie Auconie est une femme politique blessée : « J’ai été dévastée par cette décision lorsque je l’ai apprise ». Celle dont beaucoup saluent le travail effectué au Parlement Européen entre 2009 et 2014 ne comprend pas cette décision : « C’est incompréhensible, j’ai été une parlementaire européenne investie et alors que l’Europe est le partenaire privilégié de la Région, on m’évince ».

Alors que du côté de l’UDI 37, on affirmait la semaine dernière que Sophie Auconie n’avait pas été investie par la CNI comme cette dernière l’affirmait dans son communiqué de presse, la vice-présidente de l’UDI maintient ses dires : « Le 21 octobre à l’Assemblée Nationale, il y a eu une commission d’investiture spéciale pour les deux régions Normandie et Centre Val-de-Loire. Philippe Vigier était présent et au cours de cette réunion l’ensemble des UDI choisis pour les six départements ont été annoncés, j’en faisais partie ». Renseignements pris, les régions Normandie et Centre Val-de-Loire ont bel et bien été mises à part de la commission nationale d’investiture de la formation centriste en raison du poids des têtes de liste : Hervé Morin et Philippe Vigier. Une réunion s’est donc tenue spécialement à l’Assemblée Nationale comme nous le confirmera Philippe Vigier, sans qu’il nous confirme néanmoins si Sophie Auconie fut désignée ce jour-là.

Pourquoi Sophie Auconie s’est-elle fait sortir de la liste alors ? Pour beaucoup, ce choix vient de Philippe Vigier seul. En local, quelques jours avant la présentation de la liste, Christophe Bouchet disait même de Sophie Auconie dans la Nouvelle République : « C’est bien d’avoir des gens de poids, qui ont l’expérience et de l’énergie ». Ce dernier que nous avons joint également explique que l’UDI 37 n’a pas pris part aux désignations finales : « L’UDI 37 a simplement présélectionné en accord avec Philippe Vigier un certain nombre de candidats potentiels, mais n’est pas intervenu dans le choix final ».

Du côté de Sophie Auconie, cette dernière évoque « une décision arbitraire » tout en analysant son éviction comme « un dommage collatéral » de la confrontation entre Hervé Morin (qui avait le soutien de Philippe Vigier) et Jean-Christophe Lagarde (que Sophie Auconie soutenait) pour la présidence de l’UDI l’an passé : « Je ne regrette aucunement ce soutien, mais aujourd’hui j’en suis peut-être une victime collatérale ». Autre raison invoquée par la conseillère municipale de Tours, sa volonté de ne pas rentrer dans les codes politiques locaux : « Cela n’a jamais été ma façon d’être et je ne compte pas changer. Je le paye certainement mais moi j’ai toujours été loyale et fidèle ». Rapprochant son cas avec ceux de Gérard Henault et Thibault Coulon, absents eux aussi de cette liste régionale, Sophie Auconie évoque « des décisions qui vont avoir un impact sur la campagne à droite ». « Je ne suis pas certaine que tout ceci serve la Région, les hommes politiques et la politique en général » poursuit-elle.

Touchée mais pas coulée, c’est en tout cas le message que Sophie Auconie veut faire passer : « Mon recours a été jugé recevable par l’UDI, je suis prête à aller jusqu’au tribunal administratif ». Au niveau politique, l’ancienne parlementaire européenne n’a pas dit non plus son dernier mot : « Tous les retours que j’ai eu, que ce soit par téléphone, mail, sms ou sur les réseaux sociaux renforcent mes envies. C’est incroyable et cela me renforce. Je suis aujourd’hui plus déterminée que jamais à me positionner sur l’échiquier politique local ».

Le dépôt des listes pour les élections régionales étant clôt depuis hier midi, cela ne passera pas par cette échéance électorale, mais Sophie Auconie sait que la vérité du jour n’est pas forcément celle du lendemain, en politique peut-être plus qu’ailleurs encore.

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