Primaire à gauche : l’audacieux programme de Sylvia Pinel

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La présidente du PRG (Parti radical de gauche) d’Indre-et-Loire, la conseillère régionale Mélanie Fortier, apporte son soutien à Sylvia Pinel, présidente nationale du PRG, dans le cadre de la primaire de la gauche. Un choix qu’elle justifie par les valeurs habituelles du PRG, et d’une programme selon elle économiquement ambitieux, y compris sur le plan sociétal.

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Mag’Centre : pourquoi apportez-vous votre soutien à la candidate Sylvia Pinel ?

Mélanie Fortier : Je soutien les valeurs habituelles du PRG. Elle incarne ces valeurs, et même mieux, en étant parmi les derniers garants des fondamentaux de la République.

 
Mag’Centre : C’est-à-dire ?

M.F : Entre autres, elle a les pieds bien sur terre, elle soutien les territoires, particulièrement les territoires ruraux. Quand certains disent qu’ils veulent réduire le nombre de députés sur des critères démographiques, on sait qui en pâtira le premier : la ruralité. Par ailleurs, elle défend l’audace, c’est son thème de campagne : “De l’audace pour la France”. Une sorte d’avant-garde sur les valeurs humaines et les évolutions de la société. D’un point de vue économique, c’est le soutien aux TPE (Très petites entreprises) la suppression du CICE, le plafonnement de l’impôt sur les sociétés à 20 % (au lieu de 33,33 % actuellement, NDLR).

 Mag’Centre : Et les “audaces” sociétales, quelles sont-elles ?

 M.F : La PMA (Procréation médicalement assistée) sans conditions, le droit à mourir dans la dignité, le droit de vote aux étrangers en situation régulière, la légalisation du cannabis…

 Mag’Centre : Quand on voit ce qui s’est passé juste avec le Mariage pour tous lors du quinquennat Hollande, on tremble à l’idée de remettre ça avec tout ce programme…

 M.F :  On n’inventera pas ce qu’on a jamais réussi à faire : mais dans le seul cas du cannabis, comment expliquer à un jeune qu’il faut qu’il aille travailler pour un Smic quand il va gagner dix fois plus en dealant du cannabis en bas de chez lui ?

 Mag’Centre : Lors de la précédente primaire de la gauche en 2011, le programme développé par Jean-Michel Baylet, candidat de l’époque, est proche de celui d’aujourd’hui. Et il avait récolté 0,64 % des voix. Ça n’est pas très rassurant ça, non ?

M.F : Ça n’est pas du tout le même contexte. En 2011, la primaire de la gauche c’était surtout celle du Parti socialiste, il avait tiré la couverture à lui. Le PRG était le seul parti non socialiste. Aujourd’hui, Sylvia Pinel est une candidate femme, jeune (39 ans, NDLR), elle se situe dans le même créneau qu’Emmanuel Macron, elle est neuve tout en étant expérimentée. On est plus ambitieux sur l’économie et sur les projets sociétaux. Nous avons tiré les leçons sur ce que nous disent les Français, avec réalisme. A cette réalité, nous ne voulons pas répondre par des incantations, nous voulons être en phase.

Mag’Centre : Vous n’y couperez pas, mais ça n’est pas une question sexiste : le fait que Sylvia Pinel soit la seule femme candidate dans cette primaire de la gauche, ça n’est pas, quand même, un peu désespérant ? Surtout de la part de la gauche qui a tant voulu faire pour les questions d’égalité, de présence des femmes en politique etc. ?

M.F : C’est clair : nous sommes le pays le plus ringard sur la question des femmes en politique ! Même le Japon fait mieux que nous, même les Italiens ! Sur ce sujet, nous souhaitons renouveler sur tous les plans, avec un vrai projet hommes-femmes, pas seulement en politique. On n’évitera pas de légiférer sur la question, il n’y a que comme ça qu’on pourra y parvenir. Il faut aussi obliger les grands conseils d’administrations d’entreprises à avoir des femmes en poste de direction…

Propos recueillis par F.Sabourin pour Mag’Centre.

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