« Pour la Ministre du Logement, le foyer Albert Thomas doit rester sur place »

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Environ deux semaines après l’annonce de la liquidation de l’association gérant le foyer Albert Thomas, située dans la rue éponyme, l’avenir reste incertain sur les 36 places d’hébergement d’urgence que proposait cette halte de nuit. 

Alors que la grande majorité des résidents qui étaient accueillis au foyer Albert Thomas, continuent d’occuper les lieux, refusant d’en partir pour prendre la direction du gymnase Racault, réquisitionné jusqu’au 31 janvier, leurs soutiens continuent eux de se mobiliser sur différents fronts. Du côté du « Comité de soutien aux résidents » (constitué entre-autres de militants syndicaux (Sud Santé, CGT, Solidaires…) de membres de partis de gauche (PCF, NPA, Les Verts…) ), les réunions quotidiennes se poursuivent chaque soir à 18h au Foyer Albert Thomas. Des AG qui permettent de maintenir la mobilisation.

Une mobilisation qui prendra la forme de plusieurs rendez-vous ces prochains jours. Dès ce matin, c’est en soutien aux salariés du foyer, reçus par le mandataire chargé de la liquidation de l’association pour se voir notifier leur licenciement,  qu’un rassemblement est prévu à 9h30, rue Néricault Destouches, devant les bureaux du mandataire judiciaire. Un premier rassemblement qui sera suivi d’un second demain, à 10h30 devant le Foyer Albert Thomas, pour prendre la direction de la Mairie de Tours. Enfin, la semaine prochaine, le comité de soutien a prévu également une manifestation jeudi 12 janvier à 18h, place Jean Jaurès.

Jugeant la solution d’accueil temporaire au gymnase Racault inadaptée, le comité de soutien a parmi ses revendications : « l’autorisation pour les les 36 résidents actuels de se maintenir dans les locaux constituant le Foyer Albert Thomas, jusqu’à ce qu’une éventuelle solution alternative adaptée, durable et digne, leur soit dès que possible proposée ». Le maintien de l’activité du Foyer, avec la reprise de l’activité par une autre association, est également une demande forte. Sur ce point, si la Préfecture s’est engagée au maintien du nombre de places d’hébergement dans le département, elle n’a en revanche pas mentionné si ces places seraient maintenues au 12 rue Albert Thomas. Un signe pour certains, d’une volonté de profiter de la fermeture du Foyer Albert Thomas, pour éloigner les précaires du centre-ville.

Posant par courrier, la question du maintien de l’activité du foyer, au cabinet de la Ministre du logement, Emmanuelle Cosse, l’élu écologiste Emmanuel Denis (Les Verts font également partie du Comité de Soutien) a tenté également d’avoir des éclaircissements sur la situation. Ayant reçu une réponse hier, Emmanuel Denis affirme par communiqué que « La ministre du logement prend position pour que le foyer Albert Thomas garde sa vocation d’hébergement d’urgence ». Dans la réponse reçue par l’élu écologiste on peut lire ainsi :

La position de l’Etat porte sur deux points :
          La nécessité d’une continuité de la prise en charge des personnes hébergées. De fait les services de l’Etat dans le territoire ont mis en place des solutions temporaires de prise en charge permettant d’éviter un retour à la rue pour les personnes concernées.
          La nécessité d’installer un nouvel opérateur solide et compétent afin de garantir la vocation du lieu et le maintien d’un centre d’hébergement d’urgence sur site. La ministre du logement y est attaché et nous avons bon espoir que cela soit le cas dans les délais les plus rapides.
En revanche, sur la reprise des salariés, rien n’est mentionné.
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