Philippe Chalumeau veut être un député dans l’action

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Député discret pour les uns, travaillant ses sujets sans se mettre en avant pour les autres, Philippe Chalumeau représente les Tourangeaux à l’Assemblée Nationale depuis le mois de juin. A l’occasion des 6 premiers mois de mandat, il a tenu à faire un point sur le travail effectué.

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L’apprentissage d’une fonction

Bien que non-novice en politique, il a notamment été conseiller municipal à Tours entre 2008 et 2014 et a dirigé la section de Tours-Centre du PS (dont il a été membre pendant 18 ans) entre 2011 et 2016, Philippe Chalumeau incarne une nouvelle vague d’élus emmenés par l’élan Macroniste triomphant qui a secoué le paysage politique en 2017. Membre de la première heure du mouvement En Marche, le député de Tours découvre en cette deuxième moitié de l’année 2017, la fonction pour laquelle les Tourangeaux l’ont élu en juin. « Je reconnais avoir été surpris par le job » avoue-t-il « non pas par la densité que cela représente, j’ai toujours été habitué à avoir un agenda rempli, mais par le fait que cela change tous les jours, on fait plein de choses à la fois et différentes ».

Une fonction qu’il entend incarner comme il le sent. Pas le plus à l’aise quand il s’agit de communiquer, Philippe Chalumeau se définit comme un député dans l’action. Preuves à l’appui, lors de son point presse, il avance la liste du travail effectué depuis son arrivée au Palais Bourbon. Et si les mots sont habilement pesés et que l’on sent un certain contrôle et un tempérament naturel à ne pas trop se dévoiler, Philippe Chalumeau avance sûr de lui et de son style : « Je ne veux pas être un élu qui vient 10 minutes sur une manifestation pour se faire prendre en photo ».

« Le pire ennemi du politique c’est l’inertie » poursuit celui qui a suivi Emmanuel Macron dès le départ et qui salue aujourd’hui la vitesse d’exécution du programme de campagne de l’actuel Président de la République : « On applique à la lettre ce pour quoi on a été élu, dans un délai exceptionnel ». Et le député de Tours de saluer également la forme impulsée par le Président : « C’est quelqu’un qui décide, qui tranche, mais qui consulte beaucoup ».

Priorité à la Défense

Principale mission du député Chalumeau, assurer la fonction de chef de file de la majorité, le Whip aime-t-il répéter, au sein de la commission défense de l’Assemblée. « Une mission passionnante au sein d’un domaine où le budget va augmenter de 2% par an pendant les 5 ans ». Renforcement de la sécurité intérieure, loi de programmation militaire 2025 (avec l’assurance obtenue de pérennité pour le CEA), groupe d’études international sur la Syrie, numérisation des armées… les missions ne manquent pas au sein de cette commission où on ne s’attendait pas forcément à voir le député tourangeau : « Je voulais m’ouvrir à d’autres domaines que celui de la santé. La défense est un domaine important, très régalien en plus. Le travail de la commission est passionnant, en lien avec la situation internationale », explique celui dont le père était militaire. « Dans la circonscription les sujets ne manquent pas non plus avec le départ de l’école de chasse, l’avenir de l’aéroport ou encore celui de l’armée… » Et à ce sujet Philippe Chalumeau d’évoquer les arrivées de la Direction des services de santé de l’armée ou encore du travail mené pour faire venir la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale à Tours, actuellement à l’étroit dans ses locaux d’Issy-les-Moulineaux. « Cela ferait 150 emplois sans compter les familles ».

« Je travaille pour le territoire »

Parmi ces sujets, l’avenir de l’aéroport est aussi au centre des attentions du député. « Un aéroport capital pour la Touraine ». Des propos qui rappellent ceux de tous les élus défendant l’avenir de l’aéroport tourangeau. Là où les propos divergent en revanche chez Philippe Chalumeau c’est sur les objectifs : « la question n’est pas celle du nombre de passagers, mais le sujet est celui de la gestion et du financement du parking, de la tour de contrôle, de la sécurité… L’aéroport est capital pour le territoire notamment pour les activités de greffes du CHU. Il faut que l’on est un projet viable, raisonnable et raisonné ».

Un projet qui doit s’inscrire dans le plan d’innovation que la Métropole va signer avec l’Etat pour le député de Tours. Ce plan d’innovation c’est celui que les élus de Tours Métropole devront mettre en place pour toucher les 10 millions d’euros promis par l’Etat (confirmés la semaine dernière). Pour Philippe Chalumeau, ce plan devra être ambitieux, avec le tramway certes comme projet majeur mais aussi donc celui de l’aéroport ou encore la création d’un biolab incubateur de start-ups dans le domaine du biomédicament en lien avec le CHU de Tours. Un projet pour lequel Philippe Chalumeau milite et se fait moteur.

« Je travaille pour le territoire » répète à plusieurs reprises au cours de notre entretien Philippe Chalumeau. Et ce dernier de le faire de concert avec les élus locaux quels qu’ils soient précise-t-il. « Je rencontre Philippe Briand ou Christophe Bouchet et échange avec eux. Je crois qu’il y a un temps pour tout et là nous ne sommes pas dans un temps politique, nous devons avancer ensemble pour faire gagner le territoire, pour faire avancer la Métropole ». Une métropole que le député verrait bien s’agrandir à l’avenir : « il faut rééquilibrer à l’est, voire se tourner vers le Val de l’Indre, ce qui permettrait en plus de passer la Métropole à plus de 400 000 habitants, cela lui donnerait un poids supplémentaire à l’échelon national » argumente-t-il, tout en souhaitant que les choses se fassent vite. Pas sûr néanmoins que les équilibres (et notamment politiques) actuels abondent dans ce sens, surtout avec une métropole créée à pas forcés il y a moins d’un an et qui n’a pas fini de digérer les transferts de compétences en son sein.

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