Les dimanches 15 et 22 mars on vote pour renouveler le conseil municipal de Tours. Sur 37 degrés, on a choisi de vous présenter en détail les candidats en tête de liste pour apprendre à les connaître avant de faire votre choix dans l’isoloir. Voici le portrait de Mickaël Cortot.
Fiche technique :
42 ans – chef de projet transport et aménagement du territoire au Conseil Régional Centre-Val de Loire – Tête de liste « Projet Citoyen pour Tours »
Son CV :
Mickaël Cortot est ingénieur conseil environnement de formation et Tourangeau depuis 2001 (il réside dans le quartier Paul-Bert après avoir habité Velpeau). Il a déjà été conseiller municipal, élu lors du dernier mandat du socialiste Jean Germain entre 2008 et 2014, dans la majorité, en charge de la démocratie locale et de la politique de la ville. Sur la même période il était administrateur du CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) et conseiller au cabinet de la présidence du Conseil Départemental d’Indre-et-Loire. Entré au PS en 2002, il en a dirigé la section tourangelle de 2012 à 2015 avant de quitter définitivement le parti en 2017, année de fondation de son association Projet Citoyen pour Tours.
Son style :
Loin d’être un novice en politique, Mickaël Cortot est du genre discret mais déterminé. Quand il s’est lancé dans la campagne, beaucoup regardaient sa démarche avec un certain amusement mais il s’est accroché, adoptant la tactique de plusieurs autres listes, c’est-à-dire ménager le suspense et dévoiler son programme ou ses partenaires au fur et à mesure. Avec Nicolas Gautreau et Philippe Lacaile, il n’est soutenu par aucun parti politique même s’il est proche du mouvement Place Publique. Il s’est ainsi entouré de personnes d’expérience comme l’ancien directeur du commerce de la ville de Tours Jean-Louis Renier ou sa N°2 Micheline Bouquet issue du monde de l’éducation. Pour l’anecdote, depuis le début de la campagne des municipales à Tours, Mickaël Cortot est le seul candidat qui a fusionné avec une autre liste, celle de Stéphane Gavriloff.
Ses idées :
On se trouve clairement en face d’un programme orienté à gauche. Celui-ci a été élaboré à la suite de consultations sur de longs mois dans les différents quartiers. Sur le plan de la démocratie locale, Mickaël Cortot souhaite 4 conseils de quartier composés de personnes tirées au sort, des concertations élargies sur les grands projets urbains et un budget participatif (1,5 million d’euros par an). Autre idée : obliger les élus à répondre aux courriers de la population ou instaurer des référendums locaux. Par ailleurs, « Projet citoyen pour Tours » réclame une baisse de 10% des indemnités des élus afin de redéployer cette somme vers des associations (pour qui les salles redeviendraient gratuites). Pour la 2e ligne de tram, la liste plaide pour des rails uniquement d’un côté du Boulevard Béranger. Sur l’environnement, il y a la volonté d’imaginer une « ville forêt » en plantant encore plus d’arbres dans les rues.
Concernant la sécurité, le candidat veut un audit sur les caméras de surveillance. Pour le tourisme, il envisage plus de constructions d’hôtels, de faire de Tours la capitale européenne de la culture en 2028 et travailler avec Aéroports de Paris pour faire venir de nouvelles compagnies aériennes à l’aéroport. Enfin, il compte lancer un vaste programme de rénovation et d’agrandissement du Musée des Beaux-Arts.
Ses points forts :
Mickaël Cortot a l’avantage de mûrir son projet depuis de longs mois et c’est certainement le candidat qui a la liste la plus diversifiée, également celle avec le plus de Tourangelles et de Tourangeaux éloignés des cercles politiques habituels, impliqués dans la vie de leurs quartiers et proches des différentes populations. Autour de lui des profils engagés dans le social, l’éducation… Des personnes avec des postes à responsabilités, également. Son programme se veut pragmatique et raisonnable plus que tape à l’œil.
Ses points faibles :
Mickaël Cortot souffre du grand nombre de listes en course pour ces élections municipales. Malgré une petite notoriété liée à son passé politique, il peine à trouver sa place dans le débat global et conduit une campagne avec peu de moyens (pas de permanence avec une vitrine sur la rue, par exemple) ce qui est handicapant pour réussir à toucher le grand public en dehors des réseaux de son équipe. A l’inverse de plusieurs concurrents, son projet manque également de mesures capables de marquer l’opinion en suscitant le débat autour d’elles.
La question bonus :
A l’écart du PS depuis plus de deux ans, Mickaël Cortot pourrait-il s’allier avec ses anciens camarades en vue du second tour de l’élection ?
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