Mobilisation contre la Loi Travail : les syndicats dénoncent des “violences policières” à Tours

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Alors qu’une nouvelle manifestation partira ce matin à 10h de la place de la Liberté, hier c’est une centaine de personnes à l’appel des syndicats et du PCF qui se sont réunies devant la Préfecture d’Indre-et-Loire pour “dénoncer les violences policères en marge du rassemblement du 26 mai”.

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Ce jour-là, les forces de l’ordre avaient chargé à trois reprises les manifestants. Une première fois alors que ces derniers approchaient du pont Mirabeau, les empéchant ainsi de bloquer le carrefour, une deuxième fois place Anatole France où plusieurs centaines de manifestant avaient poursuivi le rassemblement du jour en faisant un sit-in sur la voie publique. Une charge qui s’était poursuivie dans la rue Nationale avant qu’une dernière confrontation n’ait lieu place Jean Jaurès. Le bilan de la journée avait été de trois blessés et autant d’interpellés côtés manifestants. Un des interpellés a été condamné en début de semaine à 9 mois de prison ferme (en récidive) pour “outrage et acte de violence volontaire sur les forces de l’ordre”.

Du côté des blessés, deux d’entre eux, Marion et Léonard, avaient par la suite voulu porter plainte contre les violences policières, certificats médicaux à l’appui avec 5 jours d’ITT pour le jeune homme. Au sortir du commissariat les deux jeunes manifestants se voyaient de nouveau convoqués ce mercredi pour « audition en tant que personne mise en cause dans le cadre d’une enquête pour des faits d’attroupement après sommation ».

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Une situation inacceptable pour les syndicats qui dénoncent “la répression policière, alors qu’il n’y a aucune violence de la part des manifestants ». Entre dénonciations de “manœuvres d’intimidations” et de “dérives sécuritaires sur fond de tension sociale”, les syndicats appellent le Préfet à la raison, justifiant des années de mouvements sociaux sans aucun heurt en Touraine. Jeudi dernier, aucun signe de violence n’était en effet à signaler avant les interventions policières. Les manifestants avaient en revanche eu la mauvaise idée de dévier du parcours initial. “En Indre-et-Loire, depuis des décennies, les parcours des manifestations ne sont pas forcément déclarés et cela se passe bien, là le Préfet fait du zèle à cause du climat social actuel en France, mais il ne tient pas compte des spécificités locales” explique un membre de la CGT. De manifestation il en sera de nouveau question ce jeudi matin et tous le promettent : “nous resterons déterminés face au pouvoir qui n’a pour réponse que la violence d’Etat”.

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