L’union sacrée pour développer le ferroviaire en Touraine

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En marge du Conseil Métropolitain qui s’est déroulé ce lundi 11 décembre, les élus de la Métropole avaient convié les présidents des autres intercommunalités d’Indre-et-Loire pour évoquer le Service Express Régional Métropolitain, abrégé en SERM. Un nom qui ne parle pas forcément mais derrière lequel se cache l’ambition de redonner enfin de la place au transport ferroviaire à l’échelle départementale.

Qu’on l’appelle SERM, RER métropolitain, étoile ferroviaire… au final peu importe, ce qu’il faut retenir c’est l’envie et l’ambition unanime (et c’est suffisamment rare pour le signaler en Touraine) de ne pas vouloir passer à côté du projet annoncé par Emmanuel Macron en décembre 2022 de vouloir encourager le développement d’une dizaine de RER dans des grandes villes hors région parisienne.

Un an plus tard, en Touraine, on y croit fort et le dossier a bien avancé. « On passe des étapes essentielles en ce moment et cela devient concret » annonce ainsi Jean-Patrick Gille, élu de la Région, partenaire fort du projet.

Concorde politique sur l’intérêt du projet

L’idée tourangelle est simple : s’appuyer sur les infrastructures existantes et notamment la fameuse étoile ferroviaire à 8 branches au départ de Tours qui permettrait d’irriguer tout le département et raccorder même au-delà.

Même si c’est Tours Métropole qui est à la manette de ce dossier, ce dernier dépasse donc les limites de l’agglomération tourangelle, c’est pourquoi il réunit toutes les intercommunalités du département. Ainsi lundi soir, tous les interlocuteurs étaient unanimes à l’image de Gérard Hénault, le président de la communauté de communes Loches Sud Touraine. Pour ce dernier « la prolongation de la ligne Tours-Loches vers Châteauroux ne serait pas insensée » ainsi à l’avenir, tandis qu’il évoque en même temps la nécessité de « traiter également les transversales car aujourd’hui dans les campagnes le recours aux voitures est incontournable et il faudrait faire en sorte qu’il en soit autrement à l’avenir. »

L’idée est donc de raccorder au mieux tous les territoires avec un maillage fin. Tout ceci demandera beaucoup de temps, d’énergie et d’argent. C’est une évidence car on ne reviendra pas du « tout voiture » comme cela et ce n’est d’ailleurs pas possible ni le but comme l’a rappelé Christian Pimbert, le président de la communauté de communes Touraine Val de Vienne : « Ce n’est pas demain la veille que la voiture disparaîtra de nos territoires et il ne faut pas penser ainsi. Notre problématique c’est la transversalité à l’intérieur de notre communauté de communes il faut commencer par cela, car nous avons des axes majeurs comme l’A10 ou la ligne TGV mais qui ne fait que passer par nos territoires. »

De son côté, le maire de Tours, Emmanuel Denis a rappelé que « les flux entre le reste du département et la Métropole est aujourd’hui à 230.000 voyages et 90 % de ces trajets sont faits en voiture. » Pourtant, 85% de la population d’Indre-et-Loire vivrait à moins de 10 minutes d’une halte ferroviaire a-t-il poursuivi. L’Agence d’Urbanisme l’ATU a de son côté estimé que la mise en place du RER tourangeau permettrait un transfert de 30 000 voyageurs / jour vers le train.

Schéma de l’étoile ferroviaire tourangelle.

Objectif : un cadencement d’un train par demi-heure aux heures de pointe

Et le maire de Tours se veut confiant, persuadé que les atouts du projet tourangeau lui permettra d’être retenu par les éventuels 13 sélectionnés qui bénéficieront d’aides financières de l’Etat.

Pour l’heure niveau financement la signature du dernier CPER Mobilités (Contrat Plan Etat Région) pour la période 2024-2027 a permis de dégager un million d’euros pour les premières études prospectives, ainsi que 18 millions d’euros pour l’étoile ferroviaire tourangelle derrière.

« Cela va permettre de démarrer les premiers travaux avant même la labellisation » s’est réjoui le maire de Tours.

A terme l’objectif fixé est d’avoir un cadencement important sur les 8 branches de l’étoile ferroviaire à raison d’un train toutes les demi-heures aux heures de pointe du matin et du soir puis un train par heure le reste de la journée.

Parmi les atouts cités, il y a bien sûr les infrastructures existantes donc même si des travaux seront nécessaires avec notamment la mise en adéquation des abords des gares avec des rabattements, des accès liaisons douces…, mais aussi le fait que le « projet est déjà vivant » pour reprendre les propos d’Emmanuel Denis en citant l’investissement déjà réalisé par la Région sur les lignes Tours-Loches et Tours-Chinon ou encore sur la multiplication des arrêts à Montlouis sur la ligne Tours-Orléans. Ce qui a permis de constater « une hausse massive de l’affluence » a abondé Vincent Morette, le président de la communauté de communes Touraine-Est Vallées.

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