Les Républicains d’Indre-et-Loire veulent repartir de l’avant

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Le Parti « Les Républicains » va se doter d’un nouveau président en Indre-et-Loire. Frédéric Augis ne souhaitant pas poursuivre à la tête de la fédération du 37, c’est Fabrice Boigard, le premier adjoint de la ville de Saint-Cyr-sur-Loire et jusque là secrétaire départemental du parti de droite qui prendra la suite au terme d’une élection interne où il sera le seul candidat.

A la mi-octobre, Les Républicains auront désigné leur nouveau président, une étape importante en vue des prochaines échéances électorales. D’autant plus importante qu’il s’agira pour LR de repartir de l’avant et d’afficher une dynamique qui n’existe plus aujourd’hui.

En Touraine comme ailleurs, Les Républicains ont vécu ces deux dernières années comme un chemin de croix. La Présidentielle et l’affaire Fillon d’un côté et la vague En Marche de l’autre ont laissé des traces que l’élection de Laurent Wauquiez à la tête du parti n’a pas effacé. Pire, cela a accentué le malaise, certains élus locaux craignant que « la tentation populiste » de Laurent Wauquiez ne les entraînent dans un déclin et une chute future. Dans une Touraine d’ordinaire peu encline aux discours radicaux vers lesquels la ligne LR version Wauquiez semble tendre en national, il s’agit dès lors de se recentrer sur le local et le terrain, à un an-et-demi des prochaines Municipales, sans pour autant couper les liens avec le parti, celui-ci restant indispensable pour mener une campagne.

Il n’est pas étonnant dès lors de voir Frédéric Augis abandonner la tête de la fédération d’Indre-et-Loire. Depuis deux ans le maire de Joué-lès-Tours y a semble-t-il traîner sa peine. Peu bavard sur les sujets nationaux, le futur ex-patron des Républicains du 37 a fait le service minimum, se gardant d’être embarqué dans un marasme ambiant en national. A l’approche des municipales, et dans une commune où il a été élu de façon serrée en 2014, il lui fallait donc se débarrasser de ce poids que peut avoir cette fonction à la tête d’un parti à la ligne clivante, pour privilégier l’image d’élu local de territoire. Une décision qui en interne soulage également certains militants qui n’hésitent pas à parler de deux ans de perdus pour leur parti.

La victoire de « la ligne Wauquiez »

Pendant les deux ans de sa présidence « LR 37 », ses relations avec Fabrice Boigard, alors secrétaire départemental n’ont pas permis non plus de dessiner une dynamique et une ligne constructive. Les instances de LR sont en effet bicéphales entre le président et le secrétaire départemental et l’ensemble ne fonctionne que si osmose il y a, ce qui n’a pas semblé être le cas avec le tandem Augis-Boigard.

C’est donc ce dernier qui va succéder à Frédéric Augis, avec l’aval de Philippe Briand. Ce dernier n’est plus président du parti depuis deux ans mais garde en effet les rênes en coulisses et rien ne se fait sans son accord. Ainsi, alors que dans un premier temps la députée européenne Angélique Delahaye et l’adjoint à la ville de Tours Olivier Lebreton avaient fait part de leur intention de se présenter, ils ont finalement annoncé ne pas vouloir briguer la présidence. Et si certains militants auraient voulu avoir un débat d’idées, finalement la décision a été prise en coulisses, certains ténors dont Philippe Briand refusant une campagne interne qui aurait certainement conduit à un débat clivant entre ceux souhaitant prendre leurs distances avec la ligne de Laurent Wauquiez et ceux « légitimistes » pour qui « le patron est le patron ».

C’est ce dernier courant qui l’a emporté en coulisses donc. Et derrière Fabrice Boigard se dessine une nouvelle ligne. Ce dernier pourra compter sur des soutiens pour la faire appliquer comme Angélique Delahaye, la députée européenne, auprès de qui il a été collaborateur parlementaire, ou encore Marion Nicolay-Cabanne, 1ere adjointe de la ville de Tours et également proche de Madame Delahaye en tant que collaboratrice également.

Le premier test arrivera vite avec les élections européennes en mai 2019, avant le gros morceau des Municipales en 2020. Avant cela, il faudra remobiliser les troupes. Avec moins de 1000 adhérents aujourd’hui, le parti de droite connaît en effet une fuite des militants sans précédent…

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